Annales des Mines (1896, série 9, volume 10) [Image 171]

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THÉORIE DE LA STABILITÉ DES LOCOMOTIVES

THÉORIE DE LA STABILITÉ DES LOCOMOTIVES

constante. Dès lors le déplacement n'est plus possible et la liaison est invariable. Il en résulte que les attelages convergents provoquent,

ainsi que la constatation en a été souvent faite sur les Chemins de fer de l'État, de fréquentes ruptures d'attelage. On ne peut éviter ces. ruptures qu'en ne serrant pas l'accouplement, auquel cas il n'a plus l'efficacité en vue de laquelle il a été créé et est inférieur, à tous les points de vue, à l'attelage ordinaire.

CHAPITRE III. APPLICATION DE L'ÉTUDE DU MOUVEMENT DE LACET A UNE LOCOMOTIVE A VOYAGEURS A DEUX ESSIEUX ACCOUPLÉS

ET A DEUX ESSIEUX PORTEURS, L'UN A L'AVANT, L'AUTRE A L'ARRIÈRE.

Il y a lieu de supposer que l'attelage de M. Hartmann, où les tampons du tender sont des rouleaux, ce (pli remplace le frottement par un roulement, et oh rien n'empêche (-1e

munir le tendeur principal d'un ressort de

traction, évite la plupart des inconvénients signalés et présente une mobilité suffisante, tout en conservant son efficacité. J'ignore si des applications de cet attelage ont été faites jusqu'ici soit en Allemagne, soit ailleurs. Au fond, l'influence de l'accouplement. convergent est à peu près identique à celle de l'accouplement ordinaire, lorsque celui-ci est bien serré. L'un et l'autre tendent à diminuer la déviation de la locomotive, tant en alignement

qu'en courbe, et par suite à atténuer en alignement le mouvement de lacet, en courbe la poussée radiale.

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XVII.

Machine seule.

Une locomotive peut être considérée comme seule, lorsque l'attelage avec le tender est desserré. Prenons comme exemple la locomotive dont la silhouette et les données principales sont indiquées sur la

fig. 1 (Pl. VI). Les boîtes à graisse des roues d'avant et d'arrière sont supposées munies de plans inclinés à 10 p. 100, permettant un déplacement de 15 millimètres de chaque côté.

Le moment d'inertie d'une telle locomotive est d'environ 20.000, les unités étant le mètre et la masse du kilogramme.

La conicité de toutes les roues est supposée la même et égale à 115. Le demi-jeu de la voie en alignement est -de 12 millimètres.

Nous supposerons que la vitesse est de quatre tours par seconde, ce qui donne, les roues motrices ayant 2 mètres de diamètre, V =-- 25m,13 par seconde, soit 90km,468 à l'heure. Nous étudierons le mouvement de lacet en alignement. A l'origine du temps, t o, nous supposons que 0 = o. Les valeurs de déplacement latéral du centre de gravité,