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664, NOTE SUR LES DÉGAGEMENTS INSTANTANÉS DE GRISOU
NOTE SUR LES DÉGAGEMENTS INSTANTANÉS DE GRISOU 665
massif explosif a une importance notable. C'est ainsi qu'on s'efforce de procéder aux houillères de Saint-
Troisième moyen préventif. Le troisième moyen recommandé consiste, quand on exploite simultanément plusieurs couches, à faire marcher en avant les travaux de la couche la moins grisouteuse. Si les chantiers de cette dernière sont en avance de six mois ou d'un an, les dislocations provoquées par le déhouillement, tant au toit qu'au mur du gîte, se seront propagées jusqu'aux autres couches et y auront' déterminé des cassures. Le grisou des massifs perméables pourra se répandre ainsi dans les massifs primitivement imperméables, sa pression sera diminuée, et le danger pourra être singulièrement atténué lorsqu'on exploitera ces, couches. Ce procédé est fort rationnel et -semble devoir donner de .bons résultats ; mais il faut, ce qui ne se présentera pas toujours, que la disposition des gîtes permette de l'ap-
Étienne, et théoriquement, on aurait là une solution préventive excellente. Malheureusement onne peut, dans les tailles, multiplier les sondages autant qu'il serait désirable. Les massifs explosifs ont, en effet, des dimensions restreintes, et il faudrait des sondages très rapprochés pour reconnaître sûrement leur existence et leur importance; d'autre part, les évaluations un peu exactes de la pression et de la porosité sont des opérations-assez délicates, que le moindre défaut d'étanchéité dans les joints des appareils peut fausser grandement. Enfin, dans les galeries ou travers-bancs qui présentent plus de danger que les tailles, il sera souvent difficile de concilier les exigences de l'avan-
cement avec les lenteurs que comportent l'exécution des sondages et les mesures de la pression du grisou et de la porosité dé la houille. La méthode usitée aux houillères de Saint-Étienne ne saurait donc, pensons-nous, malgré les sérieux services qu'elle peut rendre dans certains cas, constituer une solution générale et complète de la question.
M. Roberti-Lintermans Deuxième moyen préventif. indique comme deuxième moyen préventif de pousser lentement l'avancement des tailles et des galeries. Dans les tailles, la pression du toit écrase le S massifs jusqu'à une certaine distance et y provoque des fissures.; dans les galeries, le foisonnement du charbon produit plus ou moins un résultat analogue. Ces fissures provoquent un drainage du grisou, dont l'écoulement s'opère ainsi lentement et progressivement.
La précaution recommandée est assurément excellente, mais on ne peut pas -toujours, à cause des exigences de la production, limiter autant qu'il serait utile la rapidité-des avancements.
pliquer.
Méthode basée sur l'emploi des explosifs. Aux mines de Bessèges, M. Marsaut a employé mie méthode toute différente, qui a été déjà usitée aux mines de .Rochebelle pour parer aux dégagements' instantanés d'acide carbonique.
Ces derniers présentent absolument les
mêmes particularités que les dégagements instantanés de grisou ; les mêmes moyens préventifs .peuvent donc être appliqués dans les deux cas. A Rochebelle et à Bessèges, a abandonné radicalement les procédés usités ailleurs, tels que les sondages, et on a recours à de grands coups de mine qui sont tirés après que le personnel a été mis en. sûreté. Ces explosions disloquent les terrains, même les plus compacts, y provoquent des cassures et les rendent plus ou moins perméables au grisou. Lapression de ce gaz diminue alors dans les massifs explosifs, d'oà une réduction de danger ; les fissures, jouant le rôle de sondages, peuvent, en outre, donner lien à des soufflards qui décèlent le péril. Enfin, et surtout, si les chantiers sont à