Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 43]

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NOTE SUR LA MINE AUX MINEURS DE RIVE-DE-GIER 79

78 NOTE 'SUR LA MINE AUXI 'MINEURS DE RIVE-DE-GIER

l'élévation de la main-d'oeuvre; ces diverses exploitations parviennent à joindre les deux bouts, souvent même, jusqu'à ces dernières années, à donner des bénéfices. Il était

Comme il a été dit plus haut, c'est le 11 septembre 1886 que le secrétaire du Syndicat envoya au Service des Mines

la déclaration d'ouverture des travaux du Reclus, et, le 25 septembre, celle des travaux de la Montagne-du-Feu. Ces -travaux ne pouvaient être que d'une importance

donc tout naturel que les mineurs s'engageassent dans cette voie, et que, pressés de faire acte de possession, ils décidassent d'entreprendre des glanages qui n'exigeaient, pour travaux de premier établissement, que des dépenses

minime, car le Syndicat ne possédait pour ainsi dire aucune

ressource. Sans doute, la campagne de presse faite par divers journaux en faveur des- victimes de l'arrêt. des exploitations de Rive-de-Gier avait provoqué un certain

insignifiantes, et qui pouvaient, avec de l'énergie, si la chance les favorisait, leur laisser un raisonnable bénéfice. Trois fendues (galeries suivant la pente de la couche) furent entreprises au Reclus, et deux autres à la Montagne-

nombre de dons ; mais, six Mois après le début de l'exploi-

tation des mineurs, ces dons ne dépassaient pas 4.000 à 4.500 francs; chiffre absolument dérisoire, en regard des frais qu'exige le moindre travail d'aménagement

du-Feu.

Au Reclus, deux de ces fendues furent bientôt arrêtées ; la troisième, qui reçut le nom de Mme Arnaud de l'Ariège, rencontra d'anciens travaux de Bâtarde, où l'exploitation avait été incomplète ; et, bien que la couche n'eût que 0'1,35 de puissance, les glanages s'y poursuivirent jusqu'à

d'une mine. Aussi le Syndicat se trouvait-il dans l'impossibilité d'entreprendre la moindre installation ; et il dut se borner à pratiquer. des glanages aux affleurements. -Les anciennes exploitations du bassin de Rive-de-Gier,

presque toutes faites par piliers et galeries, ont abandonné au milieu des vides, aujourd'hui comblés par suite d'éboulements, des quantités appréciables de charbon,

qu'il est souvent avantageux de rechercher, surtout au voisinage des affleurements. En d'autres points, des champs

d'exploitation d'une certaine étendue ont été laissés partiellement intacts, abandonnés par suite d'incendies ,ou de tout autre cause ; enfin, il n'est pas rare, grâce à l'allure irrégulière des couches de Rive-de-Gier, que des lam-

beaux vierges soient découverts, par des recherches actuelles, non loin d'anciennes exploitations qui n'en avaient pas soupçonné l'exiStence. Ces diverses circonstances expliquent qu'il puisse être avantageux de pratiquer,

au voisinage des affleurements, des glanages dans les vieux travaux. C'est, en somme, ce que font,- à l'exception de quatre ou cinq mines plus importantes, toutes les entreprises aujourd'hui existantes dans le district de Rive-de-

Gier. Grâce à la modicité des frais généraux, et malgré

la fin de '1887; à cette date, les travaux furent reportés d'une manière presque complète dans nn lambeau vierge de Bourrue, découvert au-dessous de la Bâtarde, et dont la puissance atteignait 1,50. A la Montagne-du-Feu, l'une des fendues fut arrêtée après quelques mètres d'avancement ; l'autre servit à effectuer des glanages dans un lambeau de Bâtarde, puissant de -1 mètre à 1-m,10. En 1887, un travers-bancs découvrit des lambeaux vierges, de Grande Couche, abandonnés ,entre des parties incendiées, où l'exploitation se poursuivit activement jusqu'en 1889 et se continue encore aujourd'hui, bien que sur une échelle réduite. Pour;remplacer cette exploitation, on tenta d'en ouvrir iune autre dans ta concession de Couzon; mais ces travaux,

commencés en 1889, durent être arrêtés en 1890.

C'est alors que la Société civile reprit; dans la concession du Reclus, un ancien puits abandonné, le puits Girard, qui avait servi à exploiter incomplètement le relèvement Sud