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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
nées, il existe toujours un léger retard à la cristallisation qui semble être une condition essentielle au développement de cristaux un peu volumineux: Dans certaines conditions le retard peut se prolonger indéfiniment et constitue alors ce que l'on appelle le -phénomène de surfusion; l'état amorphe subsiste alors à des températures.oà l'état cristallisé serait seul normalement stable. La surfusion de l'eau, du soufre, du phosphore en sont des exemples bien connus. Cette surfusion n'est qu'exceptionnelle et passagère, quand le point de cristallisation correspond à la période de liquidité de l'état amorphe ; elle est, au contraire, normale .quand ce point correspond à la période de pâtosité de l'état amorphe, ce qui est le cas d'un certain nombre de borates et silicates dont la cristallisation est, par ce motif, difficile à obtenir : le borate sesquizincique
Trois cas peuvent se présenter. 10 Le corps homogène primitivement mis en expérience se décompose- en plusieurs corps différents qui peuvent, suivant les cas, se séparer ou rester mêlés. L'iodure d'azote chauffé donnera de l'iode -et de l'azote, que l'on
en est un excellent exemple. Enfin, quand le point de cristallisation correspond à la période de solidité de l'état
amorphe, ce qui semble être le cas de l'acide silicique; de l'acide borique et du feldspath, etc., la cristallisation directe est impossible. Ces corps ne peuvent être obtenus à l'état cristallisé que par l'emploi de dissolvants encore fluides à des températures plus basses.
États allotropiques. Toutes les propriétés des corps varient avec la température et la pression qu'ils supportent, c'est-à-dire avec des conditions qui leur sont en quelque sorte extérieures ; mais, en général, elles revien-
nent à leur grandeur primitive en même temps que les conditions extérieures auxquelles ces corps sont soumis.
Ce que l'on peut encore exprimer en disant que les propriétés d'un corps donné sont une fonction définie de sa pression et de sa température. Dans certains cas, les
choses ne se passent pas ainsi; on pourra ramener la pression et la température à leur valeur initiale sans que les propriétés en fassent autant.
trouvera' séparés après le refroidissement. Le chlorure d'azote donnera un mélange de chlore et d'azote ; mais, malgré l'homogénéité du mélange, on reconnaîtra facilement à la cottleur et à l'odeur la -présence d'un nouveau corps, le chlore. C'est là une décomposition chimique. 2° Le corps peut, après retour aux conditions initiales,
être passé de l'état amorphe à l'état cristallin, ou inversement. Ainsi, le feldspath naturel, qui est cristallin, chauffé à 1.200°, puis refroidi, devient- vitreux i .c'est-àdire amorphe.. Au contraire, le borate de zinCvitreux, à été chauffé assez longtemps vers 700°, crisquand tallise et garde le même état après refroidissement. C'est là le changement d'état proprement dit. 3° Il peut arriver, enfin, que le corps, sans éprouver ni décomposition chimique, ni changement d'état (cristallin
ou amorphe), se présente dans les mêmes conditions de
pression et de température avec des propriétés tout à' fait différentes. C'est le cas, par exemple, du phosphore blanc et du phosphore rouge. COS différents états d'un: même_ corps 'ont reçu le nom de modifications allotropiques. Cette dénomination a été étendue à des modificationsque nous ne savons pas faire coexister, à la même température, mais qui sont tellement différentes des modifications que produisent normalement dans les corps les variations de température, et tellement analogues aux modifications allotropiques proprement dites, qu'il est, impossible de les en séparer. Les modifications allotropiques .existent aussi bien dans l'état cristallisé que dans: l'état amorphe. Dans l'état cristallisé, l'allotropie se manifeste, tout