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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
On remarquera, en passant, que la prétendue loi chimique des proportions définies n'est qu'une définition. Lorsque Berthollet affirmait que la combinaison chimique peut se faire en proportions variables, il n'était nullement
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en contradiction avec une des lois fondamentales de la chimie, il employait seulement le mot combinaison dans une acception différente de celle que nous lui donnons aujourd'hui. Pour lui, tout mélange homogène dans lequel les propriétés des constituants n'étaient pas rigoureusement conservées était une combinaison. Sa seule erreur a été de vouloir faire rentrer dans la catégorie des combinaisons à proportions variables un certain nombre de combinaisons, qui étaient en réalité à proportions définies ; mais, en restant sur le terrain expérimental où il se plaçait, de semblables erreurs ne pouvaient être évitées qu'au fur et à mesure des progrès de l'analyse chimique. Aujourd'hui,
nous versons dans l'erreur inverse, en faisant rentrer de force, dans la catégorie des combinaisons définies; des mélanges à proportion variable.
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alliages fondus dans lesquels nous ne pouvons davantage préciser l'existence de combinaisons définies. Mélange isomorphe.
Les mélanges homogènes. à proportions non définies, c'est-à-dire à proportion pouvant varier d'une façon continue. sans: détruire l'homogénéité, ni amener de variation discontinue d'aucune propriété, peuvent se rencontrer dans l'état cristallisé et dans l'état amorphe. Dans l'état cristallisé, il constitue ce que l'on appelle le mélange isomorphe; cette expression est très mauvaise, car sa définition sous-entend une loi, la loi de Mitscherlich, ce gui ne devrait pas être. Cela est d'autant plus regrettable, dans le cas actuel, que cette loi n'a pas la rigueur, ni la généralité qu'on lui supposait tout d'abord. Si, en général, les corps qui cristallisent ensemble présentent à l'état isolé la même forme cristalline, il semble bien y avoir un certain nombre d'exceptions que le polymorphisme des corps rend inévi-
tables, mais surtout la réciproque de la loi n'est pas
Il est un groupe de phénomènes très importants dans lequel il nous est impossible, parfois, de caractériser avec exactitude l'existence de combinaisons définies : c'est
exacte ; un grand nombre de corps, qui ont la même
celui qui se rapporte à la dissociation des systèmes homogènes. Nous ne pouvons, dans ces systèmes, conclure à l'existence de combinaisons définies que par voie d'analogie; il faut que nous puissions les amener à des conditions de température dans lesquelles la dissociation n'existe plus, reconnaître dans ces conditions l'existence de com-
Comme exemple des corps isomorphes, on peut citer les aluns, les carbonates alcalins, les sulfates alcalins, les sels d'argent et de sodiuni, de baryum et de plomb, etc. Dans certains mélanges, il semble y avoir à la fois isomorphisme et combinaison, sans qu'il soit bien facile de distinguer les deux phénomènes. Ainsi, la dolomie, carbonate double de chaux et de magnésie, est souvent regardée comme un sel double à équivalents égaux, qui
binaisons, et admettre qu'elles subsistent partiellement pendant la période de dissociation. Mais il est bien des cas où cette méthode est inapplicable, où il est impossible d'amener un semblable mélange sans modifier son état en dehors de la période de dissociation. C'est le cas des solutions aqueuses dans lesquelles nous ne pouvons reconnaître avec certitude l'existence d'hydrates ; des
forme cristalline, ne sont pas susceptibles de cristalliser ensemble.
peut se mêler à un excès de carbonate de chaux le mélange isomorphe de chlorure ferrique et chlorure
ammonique, étudié par M. Bakhuis-Roozboom, semble être constitué par le mélange d'un chlorure double avec un excès de chlorure ammonique ; le même fait se proTome XI, 189'1.