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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION 210 ment de la solidification, du dépôt des premiers cristaux,
ne devient pas brusquement opaque. Elle reste transparente. même après la solidification complète, comme le ferait un verre. Ce caractère suffit pour montrer que les cristaux formés sont tous de même nature et sont sensiblement isotropes. Pendant la suite du refroidissement cette transparence disparaît généralement, par suite de changements d'états, comme en éprouvent presque tous les corps par les changements de température. Cependant les mélanges avec le sulfate de chaux conservent leur transparence j usqu'à la température ordinaire, ce qui permet de les examiner
au microscope polarisant. On reconnaît que le sulfate de
soude pur et tous les mélanges dont la concentration en sulfate de chaux (nombre de molécules de sel dans 100 molécules de mélange) ne dépasse pas 33 p. 100 sont constitués
par de grands cristaux, tous identiques entre eux et possédant une double réfraction très faible, d'autant plus faible que la proportion de sulfate de chaux est plus forte. Il en est de même pour les mélanges de sulfate de soude et de sulfate de plomb, aux concentrations inférieures à 10 p.100, les seules qu'il ait été possible d'étudier à froid. A partir d'une certaine concentration variable d'un sel à l'autre, les courbes reprennent une allure normale. On voit pour le sulfate de plomb une petite branche de courbe correspondant au sulfate double PhO,S03+ NaO.S03;
pour les sulfates de magnésium et de cadmium deux branches semblables très accentuées correspondant aux sulfates doubles : 2 (MgO.S03)
NaO.S03
ét
2 (CdO.S03)
NaO.S03.
Enfin, la dernière branche montante correspond à la cristallisation du sulfate métallique ; .on isole alors, par lavage à l'eau, des cristaux très nets de sulfate de chaux, sulfate
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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
de baryte, sulfate de plomb, sulfate mêlé . de plomb et baryte. Allure générale de la solidification des mélanges. - La con-
naissance des courbes de fusibilité des mélanges permet de prévoir dans chaque cas les phénomènes qui se succéderont depuis le commencement jusqu'à la fin de la solidification d'un mélange. Soit, par exemple, le mélange de chlorure de potassium et de sodium dont la composition corresponde à 0'.,75 de NaCl pour 0"°1".,25 de KC1 ; en traçant l'ordonnée correspondant à cette composition on constate qu'elle rencontre la courbe de dépôt de NaC1 à la température de 720'; ce qui veut dire qu'en refroidissant le mélange fondu la solidification ne commencera à se produire qu'à ta température de 720', et que la matière se solidifiant à ce moment sera du chlorure de sodium. Cette solidification appauvrissant le liquide en chlorure de sodium, le mélange restant aura un point de solidification plus bas, et la solidification ne pourra continuer que si l'on abaisse davantage la température. On sait, en .effet, que, en général, les mélanges, les dissolutions, les alliages n'ont pas, comme les composés, définis, de point
fixe de solidification. Quand il se sera déposé 0'".,5 de NaC1, le mélange restant renfermera parties égales des deux chlorures, et son point de solidification sera 650', point minimum de solidification des différents mélanges de ces deux sels. Ce point appartient à la fois à la courbe du chlorure de sodium et à celle du chlorure de potassium.
C'est leur point d'intersection. A partir de ce moment, il se déposera à la fois les deux sels dans les proportions même où ils existent dans le mélange liquide, c'est-à-dire que la composition de ce dernier ne changera plus, et, pan suite, pas davantage la température de solidification qui, à partir de ce moment, restera constante jusqu'à la fin de la solidification du mélange. Tome XI, 1897.
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