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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
Si, an lieu de prendre deux corps qui ne se combinent pas, on envisage le mélange de deux corps donnant une combinaison telle que le mélange carbonate de potasse et carbonate de lithine, on l'alliage enivre-antimoine, les résultats seront encore semblables.. Suivant la composition
21°, celui du chlorure de calcium qui 55°, avaient été considérés comme une se solidifie à classe définie d'hydrates que l'on appelait des cryohydraies. Mais c'est là une erreur qui est depuis longtemps reconnue ; ces mélanges, le cas de l'isomorphisme mis à part, sont de simples mélanges mécaniques dans lesquels les deux corps solides sont seulement juxtaposés. On les appelle généralement, sur la proposition d'un physicien anglais Guthrie, mélanges eutecliques. Ces mélanges eutectiques, au point de vue chimique, ne diffèrent aucunement des mélanges ordinaires; leur constitution présente cependant quelques particularités intéressantes qui se manifestent immédiatement au simple aspect de leur cassure. Celle-ci est à grain très fin, parfois même conchoïdale, comme celle du verre. On n'y voit jamais les grandes facettes cristallines si fréquentes dans la cassure des alliages ou mélanges de sels renfermant un excès de l'un des constituants. Les cristaux, en
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initiale du mélange refroidi, il commencera par se déposer
soit l'un des deux corps isolés, soit la combinaison. Par le fait de ce dépôt, la composition de la :partie liquide. changera de façon à abaisser sa température de solidification et à la rapprocher d'un des deux minima qui encadrent la combinaison définie. Lorsque ce minimum sera atteint,
la fin de la solidification s'achèvera à température constante. Dans le cas de la solidification des mélanges isomorphes,
il se passera encore quelque chose de semblable. Le mélange qui se solidifie n'a pas lia composition de la :partie liquide, sauf pour le point à température minimum, 'quand il y en a une. La différence de composition a lieu dans un sens tel que la masse liquide se rapproche du mélange à point de fusion minimum. Mais l'écart entre les composi-
tions dé la partie solide et de la partie liquide est souvent très faible, de sorte que la solidification complète s'achève avec :une faible variation de la composition du
qui se solidifie à
effet, sont tellement fins qu'il est très difficile de les mettre en évidence, même avec les plus forts grossissements du microscope, en employant les procédés usuels de la pétrographie ou de la métallographie. Mais, en opérant sur des lames très minces de mélanges de sels fondus et les sou-
liquide et .sans atteindre le minimum. La. solidification se fait alors à teMpérature presque constante.; elle s'achève dans Un intervalle de température non pas rigoureusement nul, mais au Moins très Petit.
mettant à l'action dissolvante de l'eau pendant qu'on les examine au microscope, on peut saisir cette structure sur le vif. Les cristaux ne sont pas des cristaux compacts,
Les mélanges à point de fusion
solutions aqueuses, ni. ais des squelettes de cristaux, des cris-
minimum, qui jouissent de la propriété de se solidifier
tallites, semblables aux fleurs de neige qui s'enchevêtrent ensemble dans tous les sens de façon à donner une masse d'une homogénéité apparente absolue.
Mélanges eutectiques.
entièrement b. température fixe, comme les composés définis, ont depuis longtemps attiré l'attention. Ils avaient d'abord,
en raison de cette Propriété, été considérés comme des combinaisons. définies ; ainsi les mélanges à point de fusion minimum de l'eau avec les sels : celui du chlorure de sodium
limités par des faces planes formant un polyèdre convexe, comme le sont, en général, les cristaux déposés dans des
Les verres, comme cela est indiqué au début Verres. de cette étude, sont de véritables dissolutions ; toutes les