Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 163]

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DE LYDENBURG, DE KAAP ET DU CHARTERLAND 319

ÉTUDES SUR LES CHAMPS AURIFÈRES

Avant d'aborder la géologie générale, quelques lignes ne seront pas inutiles sur la topographie et le sol du pays. CHAPITRE III.

La plus grande partie fait suite au plateau central de l'Afrique du Sud qui forme l'État d'Orange et le Transvaal;

c'est la ligne de partage des eaux qui vont à l'est et au sud-est dans l'Océan Indien, au nord-ouest et au nord dans le Zambèze. Le reste du pays, à l'est et à l'ouest,

La tiliodesia ou Charterland (Pl. VI, fig. 2.)

Pendant -les quatre à cinq -mois que nous avons passés dans ce pays (juillet à décembre 1895), il nous a été évi-

forme des vallées découpées par les érosions et les rivières

dans les pentes du plateau central, et c'est ce qu'on ap-

demment impossible de tout voir, bien que nous ayons parcouru la région d'une extrémité à l'autre, depuis les affluents du Zambèze (nous sommes allés jusqu'à moins

pelle le bas pays (law country), d'un climat et d'une végétation tout à fait différents de celle du plateau central ou

de 80 kilomètres de ce fleuve) jusqu'au Limpopo par Salis-

2.000 mètres d'altitude, le bas pays descend jusqu'à 800 et 600 mètres ; à l'est, oit l'on descend beaucoup plus bas,on entre dans les territoires portugais de Mozambique. Dans tout ce pays une énorme surface est tout à fait

bury et Buluwayo; nous étions arrivés au Charterland par Umtali, venant de Beïra par Massi-Kessé et le Manicaland. Nous ne donnerons donc que nos impressions per-

sonnelles, après avoir essayé de décrire rapidement la

high veldt. L'altitude de ce dernier varie de

1.300

à

propre au pâturage et à l'élevage, et de cette surface,

a déjà été dit par M. A.-R. Sawyer dans son petit ouvrage (Goldfields of Mashonaland) et par M. J.-H. Hammond

toute celle qui forme le plateau central n'est guère propre qu'a cet usage, et un peu à la culture du blé, du maïs et des céréales.

Rapport à la Chartered Company. Nous passerons rapidement sur les reefs que nous n'avons

sont les suivantes : acacia, épine blanche et épine noire,

géologie spéciale de ce pays, sans vouloir répéter ce qui en

dans son

pas visités, bien que nous ayons pu recueillir sur la plu-

part des renseignements sûrs de la part de personnes compétentes Un ingénieur anglais, M. C. Alfort, que nous avons rencontré souvent dans nos courses en wagon à boeufs; a parcouru ce pays beaucoup plus complètement,

mais il n'a rien encore publié, à notre connaissance ;

il

est le seul qui puisse donner une description complète de l'ensemble de cette vaste région ; mais beaucoup d'autres ingénieurs américains et anglais, et même deux ingénieurs

français, se sont, comme nous, attachés particulièrement à certains districts, et c'est de tous ces travaux de détails que pourra résulter une étude complète du Charterland au point de vue géologique et minier.

Elle est couverte de forêts; les principales essences acajou (assez rare), mapani, maruta, sugarbush, oranger sauvage, matabohobo, stinkwood (bois puant), benkerhout,

geelhout, cameeldorn. Sauf l'acacia et le mapani, tous ces bois sont ravagés par un insecte possédant une tarière (un borer), qui perce leur écorce, remplit de terre tout l'intérieur et les rend inutilisables en moins d'un an ou de dix-huit mois, si bien qu'ils ne vieillissent pas au-delà de quinze ou vingt ans, puis tombent et pourrissent : les forêts sont formées d'arbres 'relativement jeunes; mais déjà rabougris, et ne sont jamais très épaisses, sauf des fourrés impénétrables formés plutôt de lianes et d'acacias.

Le sapin importé et le pitch-pin paraissent être à l'abri de cet insecte.