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ÉTUDES SUR LES CHAMPS AURIFÈRES.
Dans les bas pays, les noirs cultivent le maïs, un peu le riz, lorsqu'il y a suffisamment d'eau ; le caoutchouc, le tabac et. le coton qui sont, comme le riz, de qualité supé-
rieure; l'arbre à sucre, les orangers et les citronniers ; enfin, dans les zones tropicales, le bananier, l'ananas et le café. L'irrigation pourrait rendre- fertiles, comme dans le Transvaal, d'énormes terrains qui ne demandent qu'a produire. Notamment près des dykes de diorite, les forages artésiens auraient toutes chances de réussir, ces dykes étant généralement aquifères. .
La formation générale est le granite et le gneiss métamorphique. Ces roches sont parcourues de bandes de schistes qui suivent des alignements Géologie générale.
parallèles et généralement dirigés du nord-est au- sudouest, c'est-à-dire dans le même sens que la direction générale du haut plateau .granitique. Le plongement est souvent très redressé, mais de chaque côté du granite les formations sédimentaires paraissent plonger dans le même sens que 'les pentes. Vers le nord-ouest par exemple, le grand dépôt houiller, qui est proche du Zambèze, repose par-dessus les formations schisteuses, bien
qu'il soit à une altitude inférieure à leurs affleurements sur le plateau central. Les schistes et le granite sont traversés de nombreux dykes de roches éruptives, diabases, diorites, trapps, etc. ; il arrive souvent que les schistes, au contact, sont métamorphisés et ont l'apparence d'être le produit de l'altération de la roche verte. Les grands dépôts sédimentaires si abondants dans le Transvaal, les conglomérats, grès, etc.,
ne paraissent point exister dans les districts aurifères du Charterland ; les formations schisteuses non métamorphiques de la région du Zambèze pourraient correspondre aux couches du Swaziland.
DE LYDENBURG, DE KAAP ET DU CHARTERLAND 321
Il y a une différence très marquée entre les régions granitiques et les régions schisteuses ou dioritiques. Les régions granitiques sont ou bien couvertes d'éboulements granitiques dus à l'érosion de ces curieux castels kopjes, semblables à des châteaux en ruines, ou à des collines de granite parfaitement arrondies en sphéroïdes avec comme une carapace de granite dont se détachent des
blocs de temps à autre, et qui sont caractéristiques dé l'Afrique du Sud, ou bien le sol est couvert d'une très puissante couche de sable quartzeux à éléments granitiques. La végétation sur ce sol est pauvre ; l'herbe et les arbres existent, mais sans grand développement. Sur le sol schisteux, au contraire, la végétation devient très belle, les arbres sont plus robustes et plus grands et de même sur le sol dioritique, où la terre prend une colora;
tion rouge très Marquée; ces dernières régions sont vraiment fertiles et peuvent 'donner de bien autres résultats que le pâturage et l'élevage. Dans le bas pays, les mêmes caractères persistent, avec plus de richesse. de végétation encore, lorsque les rivières ont apporté une certaine quantité de limon.
A mesure que nous parcourrons les gîtés aurifères, nous aurons occasion de citer d'autres roches plus spéciales que les précédentes, mais se rattachant néanmoins à un des trois groupes précédents : granite, schistes; diorite. La zone aurifère est surtout comprise dans les schistes; on en trouve un peu aussi dans la diorite, et même dans certains granites. Les schistes sont chlori-
tiques ou micacés, parcourus de veines quartzeuses, et, comme nous l'avons dit, paraissent souvent dus à un métamorphisme provenant des granites ou des roches éruptives. La largeur des bandes qu'elles forment varie de 2 ou 3 kilomètres à 30 kilomètres et plus. L'allure générale de toute la région témoigne de phénomènes de désintégration et d'érosion très intenses, ayantpro-