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NOTE SUR LA TRACTION ÉLECTRIQUE
A PRISE DE COURANT AÉRIENNE
Mais il complique, singulièrement la « toile d'araignée ». La combinaison est restée exceptionnelle, et sur presque toutes les lignes à courant continu et à prise de courant
.suivant les lois des circuits dérivés, mais en tenant compte des forces électromotrices mises en jeu par l'électrolyse.
aérienne, le retour du courant se fait par la masse des trucks et par les rails. Quant au tramway à courants ,alternatifs de Lugano, on y trouve le tout réuni : deux
rail à un Point /V d'une canalisation voisine enfouie dans le
lignes aériennes, deux trolleys sur chaque automobile, et les rails formant le troisième conducteur du système tri-. phase. Résistance du sol ; phénomènes d'électrolyse.
Il est bien
reconnu maintenant qu'en principe on ne doit, à aucun degré, pour le retour du courant, compter sur le soi luimême. La terre est un conducteur d'autant plus mauvais qu'elle est plus sèche, et dont la résistance entraînerait des pertes de volts inadmissibles pour l'économie de l'exploi-
tation ("). De plus; le courant suit dans le sol les lignes de moindre résistance offertes par les objets métalliques qui s'y trouvent, tels que les conduites d'eau, de gaz, les revêtements des câbles téléphoniques, etc., et, si les points où le courant arrive sur ces objets ne sont le siège d'aucun phénomène chimique nuisible, il se produit, aux points oh ils servent d'anode, des effets d'électrolyse désas-
treux. Ces phénomènes sont naturellement fort complexes. Le courant se partage, entre les rails, les solides plus ou moins conducteurs et les électrolytes qui composent le sol, (*) On a cité qu'à Williamsport (Pennsylvanie) les rails n'ont aucune connexion métallique avec les dynamos ; le point du réseau le plus
proche de la station génératrice en est distant de 350 mètres. Tons les 9 mètres, dans l'intervalle des rails, on a une terre, reliée à droite et à gauche aux rails, et les rails ne sont que légèrement connectés entre
eux. A Middletown (Pennsylvanie), il n'y a pas non plus de liaison métallique entre la station génératrice et les rails, dont le point le plus proche est distant d'environ 3 kilomètres. Ce sont là. de rares exceptions, tenant évidemment à des circonstances locales particulièrement favorables : et puis, on ne dit pas ce qu'il en coûte.
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Pour qu'une fraction du courant passe d'un point A du sot humide, puis quitte cette canalisation en un point B' pour retourner au rail en B, la condition est que la différence de potentiel entre A et B -soit suffisante pour compenser la somme des deux forces contre-électromotrices
de polarisation entre A et A',' B' et B, et la perte de charge due au passage du courant à travers les résistances ohmiques de la dérivation ("). En général, la production de ce courant dérivé exigera donc environ 4 ou 5.volts. MM.
Farnham .et D. Jackson ont reconnu, il est
vrai, que des surfaces métalliques, au contact de sable imbibé de solutions. salines, s'attaquaient sans qu'il fût besoin de faire intervenir d'aussi notables différences de potentiel; mais l'électrolyse proprement 'dite ne parai guère à craindre, sur des tuyaux d'eau on de gaz enfouis dans le sol et distants d'au moins 50 centimètres des rails, si les écarts de potentiel le long de ceux-ci n'excèden pas 5 volts. C'est le pôle négatif dés génératrices qu'il est de règle
de relier aux rails. De cette. manière, si, malgré les précautions prises, il y a des dérivations dans le sol, les passages de courant des rails au sol et -les arrivées de courant aux conducteurs enfouis dans la terre se font en des points quelconques du réseau, et notamment, à un instant donné, aux points où se trouvent à cet instant les automobiles, puisqu'il y a en ces points afflux de. courant vers les rails et le sol ; mais les points où les courants dérivés quittent, en les rongeant, les conducteurs enfouis (*) M. POTIER, Sur les précautions à prendre contre l'eleetrolyse dans l'établissement des voies de tramways (Bull. Soc. intern. Eleetr., mai 1896).
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