Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 260]

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APPAREILS SERVANT A MESURER

L'HUMIDITÉ D'UNE VAPEUR

leur sPécifique de la vapeur d'eau varie avec le degré de surchauffe. Il faudrait surchauffer les deux parties dans lesquelles on décompose la vapeur. Si ces parties sont égales et si la chaleur spécifique est une constante, la température du mélange sera la moyenne arithmétique des températures de chacune de ces parties. Si l'expérience ne donne pas ce résultat, elle permettra de suivre les variations du coefficient. Je me propose de faire ultérieu-

condensée par unité de temps. Je savais ensuite l'augmen-

rement des recherches à ce point de vue. La Méthode sera bonne parce que, avec des thermomètres bien gradués,

on peut estimer le 100 de degré, et des petites variations du coefficient, de 1 p. 100 seulement, seront déceltes. On peut encore ,se demander si les mesures ne sont pas faussées par la petite quantité de chaleur qui file par conductibilité le long du tuyau- surchauffeur E et qui arrive ainsi au mélangeur par une voie autre que la vapeur. Le calcul montre aisément que cette quantité serait tout à fait négligeable, si elle existait. Mais elle n'existe mênie pas, parce que la vapeur cjui coule dans le tuyau l'oblige à prendre sa température, et alors dans le voisinage du thermomètre, la température du tube est constante, et aucune chaleur non apparente au thermomètre ne peut passer. De cette discussion il ressort, sans doute, que le fonc-

tionnement de l'appareil est bon. Il n'est pas possible de le vérifier par comparaison avec un autre, avec le

tation de teneur en eau ainsi occasionnée, grâce à la précaution prise de condenser toute la vapeur à la sortie de l'appareil, ce qui permettait d'évaluer son débit. Mais les résultats ne furent point concordants. L'appareil accusait toujours moins d'eau qu'il n'y en avait réellement. J'avais remarqué que, dans cette expérience, le thermomètre du- mélangeur; au liÊu de varier lentement comme dans le fonctionnement normal," oscillait continuellement. Cela me fit supposer que l'eau condensée passait en grosses

gouttelettes. Et en effet, en examinant le jet à la sortie (sans le condenser), je vis qu'il se.troublait par instants, tandis qu'habituellement il restait incolore, la vapeur étant surchauffée. Il n'était pas douteux alors qu'une .partie,

de l'eau traversait le mélangeur sans s'y' vaporiser et échappait ainsi à l'analyse. Cette difficulté inattendue m'arrêta. Pour réussir la vérification, il aurait. fallu briser les grosses gouttelettes qui se forment et 'coulent sur les

parois du tube refroidi par le courant d'eau. Cela aurait été assez facile en employant la disposition - dite plus haut. Mais j'ai reculé devant le supplément .Cle temps et de frais qui en résulterait, et j'ai abandonné cette vérification, convaincu d'ailleurs qu'elle se- ferait suffisamment bien. Si elle ne se faisait pas, c'est que le coefficient. quel'on adopte

pour la chaleur spécifique de la vapeur d'eau ne serait

Throttling calorimeter )>, par exemple, parce que, s'il n'y avait pas concordance entre leurs indications, on ne saurait pas dire lequel des appareils est inexact, car, actuellement, on n'est pas bien fixé sur l'approximation qu'ils donnent.

pas exaét, et ce serait encore une méthode pour le mesurer.

J'ai tenté de faite la vérification en produisant dans la vapeur une quantité d'eau connue. A cet effet, le tube de prise de vapeur avait été entouré d'un petit serpentin oh circulait de l'eau froide destinée à condenser un peu de vapeur. Ayant mesuré le débit de cette eau froide et l'élévation de température, je connaissais la quantité de vapeur

l'humidité d'un échantillon de vapeur ; mais l'on n'est jamais bien sûr que l'échantillon, prélevé pour. l'analyse, est con-

En résumé,- nous pouvons conclure (*lue l'on possède actuellement plusieurs bonnes méthodes pour mesurer

forme à la teneur moyenne du .ceurant de vapeur d'où il est issu; il ne paraît pas qu'on soit parvenu à indiquer une manière de faire correctement la prise.d?échantillon.