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ACCIDENTS CAUSÉS PAR DES RUPTURES
DE TUBES A FUMÉE
tubulaire précédente : 6 centimètres de diamètre, 21'1,55 de longueur, 2",5 d'épaisseur primitive ; ces tubes étaient bagués. Ils n'avaient que trente mois de service lors de l'accident. Onze jours auparavant, un premier tube s'était mis à fuir et avait été remplacé. Puis, l'accident fut causé
tube, à 10 centimètres de la plaque tubulaire de boîte à fumée. On attribue cette corrosion à la condensation des fumées acides provenant d'un charbon pyriteux. Tel
par la rupture, à l'extrémité contiguë au foyer, du tube du milieu de la rangée supérieure : l'épaisseur de ce tube était réduite dans cette région à 1/2 millimètre et l'épaisseur normale ne se retrouvait qu'a 45 centimètres de la plaque tubulaire ; l'ensemble de la tubulure avait perdu 1/7 de son poids. Même rapidité d'usure dans le cas d'une chaudière, appartenant aussi au type locomotive, et placée
à la suite d'un four à réchauffer dont elle recevait les gaz à la base de son foyer intérieur. Cette chaudière était timbrée à 51,5; ses tubes, de 9 centimètres de diamètre, 4'11,23 de longueur, 3 millimètres d'épaisseur originelle,
avaient été posés en 1892. Dans les premiers jours d'avril 1895, rupture de tube inoffensive. Huit jours après,
fissuration d'un tube, peut-être même de deux tubes simultanément, près de la plaque tubulaire du foyer, et l'ouvrier qui travaillait au gueulard du four est grièvement
brûlé. On constate un fort amincissement du côté de l'entrée des gaz, réduisant l'épaisseur à 1 millimètre près des lèvres de la fissure et s'étendant à 15 ou 20 centimètres. Toute la tubulure présentait des diminutions. d'épaisseur analogues. Dans certains cas cependant, l'avarie a lieu, non pas à
l'extrémité correspondant à l'entrée du courant gazeux, mais dans la partie aval des tubes. C'est ce qui est arrivé pour une chaudière du type locomotive, ayant quatorze ou quinze ans de service, et dont les tubes mesuraient 6 centimètres de diamètre, 2'1,25 de longueur et 2",5 d'épaisseur primitive. Cette épaisseur, pour le tube qui s'est rompu, était réduite presque à néant à l'endroit où l'écrasement s'est produit, dans la partie supérieure du
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fut encore le cas d'une chaudière à foyer intérieur et flamme directe, du type I, timbrée à 5 kilogrammes. La construction de cet appareil remontait à 1868, et l'accident, qui a grièvement brûlé un ouvrier, n'est que .du 10 mai 1892. Dans ce long intervalle, les tubes, qui mesuraient 6 centimètres de diamètre, 2,6 de longueur et 3,5 -d'épaisseur primitive, avaient été tous raboutés à l'arrière, à une époque sur laquelle on n'est pas fixé. En 1884, 5 d'entre eux s'étaient écrasés lors d'une .épreuve hydraulique et avaient été remplacés: L'accident a porté sur deux tubes anciens de la partie inférieure du faisceau ; ils se sont aplatis et rompus dans la région arrière, en avant du raboutage. Outre- que leur épaisseur
était réduite à 2" ou 2",5, leur surface (côté des gaz) était creusée de nombreuses corrosions en cupules.
Il est clair que les cas oit des avaries comme celles -qui nous occupent causent des accidents de personnes ne sont que . des cas particuliers, instructifs comme -exemples parce que les circonstances en sont étudiées et notées; mais ne différant pas comme essence de beaucoup .d'autres ruptures analogues qui demeurent inoffensives. Il -suffit de peu de chose, d'une circonstance de détail, pour qu'une semblable "rupture soit ou sans conséquence, ou
suivie d'un accident sérieux. Lors de l'une des avaries dont on vient de résumer les caractères, le chauffeur avait
.ouvert la porte de la boîte à fumée pour empêcher la pression de trop s'élever durant un arrêt du service, et 5 ouvriers étaient venus chercher dans la chambre de chauffe un abri contre la pluie et le froid ; ils étaient juste en face de la boîte à fumée ouverte ; la rupture du tube survenant, tous furent plus ou moins grièvement brûlés. Une autre fois, il s'agissait d'une machine, de forme locoTome XI, 1897.
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