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ACCIDENTS CAUSÉS PAR DES RUPTURES
DE TUBES A FUMÉE
diamètre, on n'en trouve que 2 dont les suites ne soient pas mortelles, et encore, ces 2 fois, les chauffeurs sont-ils grièvement brûlés ; mais 4 de ces 8 accidents causent chacun une mort, et celui du 22 octobre 1895, dans une teinturerie d'Elbeuf, brûle deux ouvriers mortellement et. un troisième d'une manière très grave.
suie contre le frottement de ces particules. Le degré de l'usure et sa rapidité sont très variables suivant les circonstances. Telle chaudière semi-tubulaire, timbrée à. 4 kilogrammes, avait été retubée, en 1886, avec de vieux
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L
ACCIDENTS PROVENANT DES TUBES
DE 6 A
9 CENTIMÈTRES DE DIAMÈTRE.
Dans les 7 cas où les tubes mesuraient de 6 à 9 centi-
mètres de diamètre, il est manifeste que la cause de l'avarie a été l'usure ou la corrosion des tubes, jointe ou non à une altération de leur métal par l'action prolongée des gaz chauds. Les chaudières auxquelles appartenaient ces tubes étaient à foyer intérieur et flamme directe dans 4 cas, -semi-tubulaires dans 2 autres ; la chaudière de
bateau appartenait au type marin, à foyer intérieur et retour de flamme tubulaire. Les timbres de ces appareils variaient de 4 à 6 kilogrammes, et les épaisseurs primitives des tubes de 2 à 3 1/2 millimètres. Pour 3 des accidents, l'avarie est survenue au cours du fonctionnement
normal de la chaudière; les 4 autres accidents se sont produitspendant un arrêt de machine, alors que la'chaudière n'avait pas à fournir de vapeur : dans 3 de ces cas le chauffeur avait ouvert soit la porte du foyer, soit celle de la boite à fumée. C'est généralement du côté de l'entrée des gaz chauds qu'a lieu l'avarie, à proximité de la plaque tubulaire correspondante, et près .de la bague pour ceux d'entre les tubes qui étaient bagués. C'est là que la température est maximum, que le courant gazeux entraîne dans son mou-, vement et ses remous le plus de particules solides, queles tubes sont le moins protégés par un revêtement de
tubes; ces tubes, dont le diamètre était de
7,5
centi-
mètres et dont l'épaisseur ne paraît avoir été que de 2 millimètres environ, avaient dû être raboutés avec des parties d'autres vieux tubes pour arriver à la longueur voulue, soit 3 mètres ; malgré ces conditions suspectes dès l'origine, c'est plus de six ans après, en mars 1893, qu'un accident de personnes se produit. Il est vrai qu'il aurait pu se produire plus tôt, car il parait qu'entre les deux époques un certain nombre de tubes avaient dû être
remplacés. L'accident, survenu pendant un arrêt de la machine, provient de l'écrasement, sur 40 centimètres de longueur, de la partie raboutée de deux tubes appartenant à la moitié inférieure du faisceau et n'ayant plus que 1 1/4 ou 1 1/2 millimètre d'épaisseur. Dans une autre chaudière semi-tubulaire, timbrée à 5 kilogrammes, dont les tubes mesuraient 6 centimètres de diamètre, 3 mètres de lon-
gueur et 2,5 d'épaisseur à l'état neuf, et que l'on chauffait au coke, une avarie qui brûle assez grièvement
le contremaître de l'usine survient après dix. ans de service-. L'année précédente, on avait dû rabouter sur 50 centimètres de longueur un tube de la seconde rangée (à partir
du haut), qui fuyait. L'accident résulte de l'écrasement de deux tubes de la rangée du haut ; ces tubes avaient, près de la plaque tubulaire correspondant à l'entrée des. gaz chauds, leur épaisseur réduite à 0'1'1,8 dans la partie supérieure (c'est là qu'ils ont cédé) et l'usure diminuait. progressivement à mesure qu'on s'avançait vers l'autre Parfois l'amincissement est beaucoup plus extrémité. rapide. Une chaudière locomobile, type locomotive, timbrée à 6 kilogrammes, portait des tubes tout à fait comparables sous le rapport des dimensions à ceux de la semi-