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ACCIDENTS CAUSÉS PAR DES -RUPTURES
DE TUBES A FUMÉE
ment de la partie supérieure se détache presque et se rabat vers le dedans. A Honfleur, le tube rompu « pré-
avait été installée en 1881, et dont les tubes dataient de
sentait à proximité de la plaque tubulaire d'arrière, sur le côté droit, une ouverture de 0m,54 de long, accompagnée de deux petites fissures transversales-; mais il n'avait pas été sensiblement. déformé ; il semblait qu'un fragment de métal s'en fût détaché par éclatement (*). » Ce fragment n'a pas été retrouvé. A Pont-Audemer, les fragments retrouvés, assez fortement déformés,. ne reconstituent pas en entier la partie enlevée du tube. A Glos, oit 8 tubes se brisent, on ne retrouve que 3 fragments de 8 ou 10 centimètres de côté. A Rouen, l'avarie mesure 85 centimètres de longueur, et l'on ne 'retrouve 'aussi qu'une partie des morceaux. La brèche atteint enfin une longueur de 90 centimètres dans le grave accident d'Elbeuf ; sur cette longueur, la 'moitié supérieure du tube avait été réduite en morceaux dont on ne retrouve qu'une partie, tandis que la moitié inférieure, fragmentée aussi, peut être reconstituée à peu près en entier. L'âge joue naturellement un rôle, qu'on discerne parfois d'une manière assez nette. La chaudière de PontAudemer, par exemple, avait été installée en 1870. Huit ans après (juin 1878), les tubes commencent à faiblir : on en répare 2; puis, on en répare encore 1 en janvier 1,880, 4. en avril '1882. En 1886, c'est-à-dire huit ans après la première de ces réparations, on est amené à renouvelercomplètement la tubulure. Cette tubulure neuve dure sept ans telle quelle ; après quoi, en 1893, nouveau remplacement d'un tube le 4 avril, et enfin, le 3'mai, l'accident survient. Dans d'autres cas, c'est seulement au bout d'une quinzaine d'années que les accidents se produisent : celui .
d'Elbeuf (22 octobre 1895) affecte une chaudière qui (*) Rapport de M. l'Ingénieur en chef des Mines Olry.
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'origine. A Glos, la durée est encore plus longue, dix-huit ans environ (1875-1893) ; mais aussi était-on arrivé à un état singulièrement Précaire, puisque 8 tubes cèdent à la fois. La chaudière de Lisieux (accident du 3 janvier 1889) datait de 1869 : en 1884, soit au bout de quinze ans, elle
subit une importante réparation dans laquelle 11 de ses tubes, sur 24, sont remplacés, les autres raboutés. Celle de Honfleur (accident du 14 novembre 1890) avait été construite en 1866 ; quinze ans après, en 1881, lors d'une épreuve hydraulique, 2 de ses tubes s'aplatissent et un troisième se déforme à une extrémité ; on remplace les Dans le cas de deux premiers, on raboute le troisième. la chaudière de Rouen, les prernières détériorations .de tubes surviennent, au bout de moins longtemps : la mise en service de cet appareil date de janvier 1874, et dès mai 1877 nous voyons remplacer. 4 de ses tubes ; un tube est encore remplacé et 6 autres raboutés en 1881 ; puis la chaudière marche ainsi dix ans. Vers la fin de 1891,
lors d'une épreuve hydraulique, 3 tubes s'écrasent et sont remplacés. L'accident se produit le 9 mars -1895.
Parfois la tubulure donne des signes de faiblesse peu de temps avant l'accident. A-Lisieux, le 25 décembre 1888,
plusieurs tubes S'étant mis à fuir dit côté de la plaque tubulaire d'arrière, on soumet l'appareil à un essai hydraulique : deux tubes s'aplatissent, l'un à la rangée supérieure, l'autre à la rangée inférieure. On les remplace et on remet en marche ; l'accident arrive le 3, janvier. A Glos, huit mois avant l'accident, on avait fait
remplacer un des tubes de la rangée supérieure, par un chaudronnier qui vraisemblablement, soit incoMpétence, soit insouciance, n'avait pas examiné l'état du reste. L'hypothèse d'une surchauffe par suite d'abaissement du plan d'eau, comme cause directe des ruptures, devait être et a été discutée dans chacun des 6 cas dont il s'agit. Les