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ACCIDENTS CAUSÉS PAR DES RUPTURES
DE TUBES A FUMÉE
les vices, communs à tous, de la constitution et de l'état de leurs tubulures. Le septième accident a eu lieu dans l'Oise, à Creil, le 20 août 1896. L'appareil était cette fois d'un conStructeur différent. Timbré à 6 kilogrammes-, son corps cylindrique était traversé par 14 tubes à fumée de 10 centimètres de diamètre et 2m,5 de longueur. Dans la construction primitive, qui datait de 1882, ces tubes étaient tous en laiton et n'àvaient qu'une épaisseur de 2 1/2 millimètres. Depuis lors une partie des tubes en laiton avait été remplacée par
et la pression était de 5 kilogrammes, quand tout à coup l'avarie survint. Il paraît difficile de dire si cet abaissement temporaire du plan d'eau a joué un rôle notable dans les causes de l'accident. Peut-être a-t-il eu pour effet une légère surchauffe qui aurait été insuffisante à elle seule pour amener
des tubes en fer ; mais il restait encore des tubés en laiton de l'origine, et c'est la rupture de l'un d'eux, situé
S'il est instructif de se rendre compte des causes des différents 'accidents, qui précèdent, il ne l'est 'pas moins d'envisager lé détail des conséquences de chacun d'eux.
dans Ià rangée supérieure, qui a causé l'accident. On -voit
que ce tube avait une quinzaine d'aimées de service, durée dont on a déjà vu plus haut divers exemples. Il s'est
brisé en de nombreux morceaux, qui n'ont pu être tous retrouvés; sur ceux qu'il a, été possible d'examiner, les épaisseurs variaient de 2 1/2 à 1 1/2 millimètre-. « Les bris se sont faits suivant des cassures nettes, très cristallines,. sans reploiement sensible du métal (*). » A la différence
des accidents précédents, la fragmentation n'était pas localisée à l'extrémité du tube voisine de l'entrée des gaz ; elle s'étendait sur la plus grande partie de la longueur de
la pièce, et deux morceaux, longs de 20 et de 35 centimètres étaient encore attenants à l'une et à l'autre plaques
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une rupture, mais qui, agissant sur un tube de grand diamètre, de faible épaisseur, aminci par l'usure et aigri au cours. de cuiatorze années de service, a déterminé une rupture d'équIlibre toute prête à se produire.
Reprenons, sous ce point de vue, l'examen des faits A Lisieux, 1 seul tiqibe crève ; le génécaractéristiques. rateur était en plein fonctionnement, et le chauffeur en train dé fermer les portes du foyer. L'ouverture de ces portes
offre donc une issue au flux, qui, passant par le carneau des bouilleurs, vient brûler grièvement le chauffeur au -visage et aux mains. Les portes de la boîte à fumée, sur A Honfleur, on a de la façade, ne se sont pas ouvertes. même 1. seul tube qui crève, et une issue facile offerte au flux par la porte du foyer : non pas cette fois que l'on fût en train de manoeuvrer cette porte ; mais c'était une porte battante vers l'extérieur et simplement appliquée contre
tubulaires. Une heure avant l'accident, le chauffeur avait opéré une
l'ouverture, sans verrou ni loquet. C'est donc par là, comme
chasse ,d'eau, qui avait abaissé le niveau d'une manière exagérée, car le sifflet du flotteur s'était fait entendre. Le contremaître était accouru au bruit et avait recommandé au chauffeur- de ne pas trop vidanger le générateur. Le niveau de l'eau était, parait-il, Convenablement remonté,
seulement le chauffeur n'était pas devant, et si les dispositions du local lui avaient permis de se retirer promptement sans s'approcher de la direction envahie, l'accident aurait pu être sans conséquence. Mais il n'en était point ainsi: le
(*) Rapport de M. l'ingénieur des Mines Aubert.
dans le cas précédent, que le jet dangereux se fit jour:
chauffeur se trouva séparé par le jet brûlant de l'unique porte de sortie du local. Il lui était à peu près impossible de fuir, et il fut brûlé mortellement. Même placé près ,d'une porte de sortie,. on est exposé