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ÉTUDE SUR LE GISEMENT DE LA CAUNETTE
Minerai recherché par les anciens.
ET SUR LE TRAITEMENT DE SES MINERAIS
Nous avons
acquis la conviction contraire en recoupant les travaux anciens et les suivant de près avec le contrôle incessant du laboratoire. Les galeries étroites et les fouilles pratiquées au moyen âge laissent toujours sur leurs parois du minerai relativement riche (plus de 0,1 p. loo, d'argent) et qui ne diffère en rien, comme aspect, du 'minerai de -teneur égale qu'on rencontre dans les régions inconnues des anciens. D'autre part, nous avons mis à- découvert, à la surface, à côté de l'ancienne sortie présumée de là mine, des cases dallées, cachées sous la terre végétale, et remplies de minerai scheidé en morceaux de 2 à 3 centimètres, d'une teneur moyenne de 9,2 p. 100 de plomb et 0,0868 p. 100 d'argent. A la surface, enfin, des fouilles récentes_ont mis à j our des hématites d'aspect insignifiant, con-
tenant de 0,3 à 0,7 p. 100 d'argent, teneur excessiveibent rémunératrice avant l'avilissement des métaux précieux. Aussi demeurons-nous convaincu que le gîte exploité par les anciens ne différait en rien du gisement actuel, sauf peut-être par une concentration de l'argent un peu
plus prononcée vers la surface ; les mineurs de cette époque devaient' avoir acquis une connaissance 'suffisante
pour reConnaitre le minerai riche à ses caractères extérieurs ; cette connaissance,jointe à mi scheidage soigné, devait faire pour eux, du gisement de - la Cannette, une mine de richesse moyenne parfaitement exploitable avant la découverte de l'Amérique. Ce qui précède n'est pas pure hypothèse; car une com.
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Le minerai était vraisemblablement utilisé comme fondant dans le traitement des diverses- galènes de surface, qui a laissé les scories qu'on retrouve çà et là. Celles-ci, riches en plomb (9 à 10 p. 100), sont cependant pauvres en argent (moins de 0,008 p. 100) (*).
Arrêt de l'exploitation.
L'exploitation a dû être
suspendue pour des raisons économiques ; à 100 mètres de l'entrée du travers-bancs actuel on trouve une galerie ancienne, -à forte pente, soigneusement dallée, munie de deux cunettes, et qui représente l'amorce d'un traversbancs d'écoulement. Ce travail nous porte à croire que ce ne fut ni l'affluence des eaux, ni l'appauvrissement de la mine qui causèrent l'arrêt des travaux, mais bien l'avilissement des niétanx dû à la découverte des mines américaines, et qui fit de la Cannette une victime du premier krach de l'argent. Les deux systèmes de fractures. Avant de rappeler en quelques mots la phase moderne, nous devons indiquer quelles sont les deux formations qu'on trouve dans le gisement et qui ont donné lieu à deux sortes de travaux; les uns poursuivis en vue du minerai de fer, les autres pour les minerais de plomb et d'argent. La concession renferme en effet A. Un filon unique, plombo-argentifère, dirigé
paraison attentive des teneurs et des aspects nous a
N. 20° 0., incliné de 45° vers l'Est, sulfuré dans ses parties profondes, oxydé et très ferrugineux dans les parties superficielles et formant, par dissolution des calcaires
qualités ou de provenances diverses, des parties relativement riches - (*).
1.000 grammes (0,1 p. 100) ; mais le surplus n'est pas suffisamment appauvri, et l'opération, qui suffisait peut-être au xv' siècle, ne cons-
permis de discerner à coup sûr, dans un mélange de
(*) Cela veut dire que nous pouvons extraire, d'une certaine quantité
de tout-venant, un choix qui dépassera à coup sûr une teneur de
titue plus à elle seule un mode de triage fructueux. (*) Le nom du moulin où est installée la fonderie actuelle Fonde
la
semblerait se rapporter à une usine à plomb, car le nom générique des forges, en patois, est « la Faouré »; mais on n'y trouve pas de scories.