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ÉTUDE SUR LE GISEMENT DE LA CAUNETTE
Troisième phase : Galène et ferreux.
En 1890, des
galènes analysées avec une partie de leur gangue terreuse donnèrent lieu, par un simple ;débourbage, à une telle perte d'argent qu'on fut conduit à faire une analyse séparée du mineraiferreux, qui se trouva très argentifère. De là une nouvelle phase, dans laquelle on exploita simul-
tanément la galène et le ferreux argentifère, pour le vendre d?abord (Swansea, Vienne), puis pour le fondre sur place. Des conditions financières très difficiles rendaient l'exploitation chancelante, quand l'inondation d'oc-
tobre 1892 vint l'achever en détruisant la fonderie et noyant toute la région sulfurée du filon.
Quatrième phase : Ferreux. De nouveaux exploitants s'attachèrent à extraire et à fondre sur place le minerai oxydé argentifère, sans dénoyer les parties profondes ; leurs travaux ont permis de débrouiller le mélange des deux systèmes, de délimiter des zones d'enrichissement dans le filon plombeux, de reconnaître la minéralisation du
Système B et de fixer une formule de traitement de ce minerai. Ces recherches ont été fortement contrariées par la baisse subite du métal blanc.
On n'a pas encore tenté, sur les données acquises, l'exploitation rationnelle du gisement qui, si les circonstances s'y prêtent, fermera le cycle, par l'utilisation simultanée des minerais sulfurés et oxydés des deux systèmes. Pour clore cet exposé des efforts tentés, nous ajouterons qu'il n'y a pas lieu de s'étonner qu'on ait exploré le gîte pendant près de quarante années avant d'en démêler
la nature ; l'exploitation n'a jamais été intense, et le double système forme., par le croisement de ses chapeaux
d'aspect identique, une énorme masse ferreuse dans laquelle on apu tailler des salles immenses sans se douter
qu'il y avait là deux fractures d'âge et de remplissage
ET SUR LE TkAiTEMENT DÉ SÉS IVIINERAiS
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différents, l'un cuivreux, l'autre plombeux, tous deux plus ou moins argentifères.
Taon plombeux. Allure. - Le filon plombeux est dirigé N. 20° 0.; son toit, toujours net, est incliné de 45° vers l'Est ; il est séparé
du ter.rain encaissant, tantôt par une salbande argileuse souvent argentifère, tantôt par un faux toit de schistes, stratifiés dans la cassure; et qui atteignent parfois 3 mètres d'épaisseur ; on reconnaît assez facilement les calcaires encaissants à leurs bancs normaux au filon, ce qui permet d'arriver jusqu'au toit sans en sortir. Le mur, s'il existe dans les parties hautes, est probablement beaucoup moins net que le toit. L'argile des salbandes a dû recouvrir et protéger le toit de la fente, en rejetant vers le mur les eaux acides qui ont facilement dissous les calcaires ; en tout cas, sauf au point a du plan
fig. 2; Pl. XI (V. la coupe, fig. 7, Pl. XII), où il y a doute, nous n'avons atteint le mur nulle part dans la région du chapeau, et nous ne croyons pas qu'il l'ait été dans la zone sulfurée, ce qui, par places tout au moins, donne à la première une épaisseur supérieure à 15 mètres, et à la seconde une puissance dépassant 5 mètres.
Il s'en faut, d'ailleurs, que la minéMinéralisation. ralisation primitive ait atteint cette épaisseur; la galène est concentrée au toit des zones -sulfurées, et l'argent au toit du chapeau ; mais la circulation hydrothermale a dû être générale, ou tout au moins le phénomène secondaire d'oxydation, car le minerai, si loin du toit qu'on le rencontre, renferme toujours de 40 à 60 grammes d'argent. Dans un filon aussi épais, on comprend que le remplis-
sage (abstraction faite de la minéralisation) ne soit pas homogène.