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72 SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE
hauteur. Elles ne pénètrent que très lentement clans les bancs calcaires inférieurs, et l'on est obligé, pour 's'en
débarrasser, de forer à travers ces bancs des trous de sonde, de plusieurs mètres de profondeur, de façon à atteindre le calcaire sableux qui forme la base de la formation et dans lequel on trouve, en contact avec l'argile plastique, la grande nappe d'infiltration du bassin de la Seine, à -Paris. On a vu, par les expériences précédemment citées, que le calcaire grossier est assez poreux, qu'il se laisse péné-
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lement de la mer, après avoir accompli un trajet souterrain plus ou moins étendu. Il y a Pa un cycle, un enchaînement de phénomènes, toujours les mêmes : évaporation des eaux superficielles, à la surface des mers ou des terres, par l'action des rayons solaires ; transport- de ces eaux à travers l'atmosphère sous forme de nuages, de brumes ou de vésicules invisibles; condensation, à la suite d'un abaissement de température ; chute (sous forme de pluie le plus souvent) et retour à la mer après un véritable voyage qui s'effectue
trer par l'eau, quand on l'immerge dans ce liquide, et qu'il s'en sature complètement au bout - d'un certain
soit à la surface des terres émergées, en suivant le thalweg
nombre de jours. On ne peut donc expliquer la résistance que les bancs de ce calcaire opposent à l'infiltration et à l'écoulement des eaux contingentes que par le fait même de leur saturation hygrométrique, au sein de la terre.
perméables de l'écorce du globe.
Cycle aquifère.
Il est difficile de se représenter les
couches qui forment l'écorce du globe, à partir d'une certaine profondeur, autrement que comme saturées d'humidité.
Examinons d'abord ce que deviennent les eaux pluviales tombant sur la terre. Une partie qui est plus ou moins grande suivant la composition minéralogique du sol et du sous-sol, suivant la déclivité du terrain, suivant la nature et l'abondance de la végétation, s'écoule .à la surface, forme les ruisseaux, les rivières, les fleuves et se rend directement dans la mer. Une seconde partie s'évapore' soit sur' place, soit dans le trajet dont il s'agit. Une troisième sert à la nutrition des. plantes. Le reste s'infiltre dans le sol et s'y accumule, à différents niveaux, au contact des couches iMperméables, pour s'écouler ensuite au jour, sous forme de sources; et participer à son tour à, l'alimentation des cours d'eau et fina-
des vallées, soit souterrainement à travers les couches Si l'on met à part les pluies qui tombent directement dans la mer, 'on voit que les eaux enlevées aux océans par évaporation accomplissent indéfiniment un double trajet semi-aérien, semi-terrestre, pour retourner à l'immense
réservoir dont elles se sont, pour un temps, détachées. Tel est le 'mécanisme bien connu du cycle aquifère. Nappes d'eu souterraines. Les nappes d'eau reposent sur des couches imperméables, en général ondulées comme le sont le plus souvent les couches sédimentaires ; leur surface .suit les inflexions de ces dernières.
Elles remplissent des bassins. Ceux-ci reçoivent les eaux pluviales principalement sur leurs bords, à l'affleurement des bancs perméables, et accessoirement par des fissures qui traversent les terrains de recouvrement dans bien des cas. Les eaux de ces nappes forment un volume considérable
par rapport au débit quotidien des sources qui en jaillissent, de sorte qu'elles sont sinon dormantes, du moins animées de mouvements de translation imperceptibles, dans leur ensemble. Moins les source S sont nombreuses, moins elles sont abondantes dans .un bassin aquifère, par