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méables. S'ils sont petits, ou bien l'eau n'y pénètre pas ; ou bien, après y avoir pénétré, elle s'y trouve retenue par l'effet de la capillarité, et la filtration ne se produit pas de toute façon le corps est imperméable dans ce cas, quel que soit son degré de porosité. Enfin, dans certaines substances, les_ pores ont des dimensions et un arrangement tels que la circulation de l'eau y est difficile, mais non impossible, et qu'elle peut être activée par l'effet d'une pression plus ou moins considérable.
La distinction des corps en perméables et imperméables, par rapport aux liquides ou bien aux gaz, a pour analogue leur division en corps transparents et en corps opaques, par rapport à la lumière, mais dans un autre ordre de grandeur. L'épaisseur à traverser -joue un rôle dans les deux cas
elle augmente la résistance à la circulation interne. Si les métaux eux-mêmes sont perméables, à l'état de plaques très minces, comme l'a fait voir la vieille expérience des académiciens de Florence, ils perdent cette propriété dès
que l'épaisseur est sensible. Les chaudières à vapeur à haute pression en fournissent la meilleure preuve. Nous avons essayé de faire comTerrains filtrants. prendre que la perméabilité et la porosité sont des propriétés dé la matière généralement indépendantes l'une -de l'autre. Il en est surtout ainsi, lorsqu'il s'agit des bancs natu-
rels qui composent les terrains et qui sont constitués par des particules , d'inégale grosseur , imparfaitement agrégées.
Ces particules ne se trouvant pas en contact sur tous les points, on conçoit qu'il existe nécessairement entre elles des vides ou interstices communiquant les uns avec les autres et formant un réseau de canaux. Ce réseau fonctionne à côté de celui que forment les pores proprement dits : il offre une facilité beaucoup plus :grande à la cir-
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eulation de l'eau, sinon à son absorption et à sa rétention. Les bancs de sable sont, pour ce motif, le type le plus
parfait des terrains perméables ou, pour employer une .expression caractéristique, des terrains filtrants. Ils sont .-susceptibles d'absorber les liquides abondamment, et se laissent aisément traverser par eux. Si un banc perméable repose sur une couche argileuse imperméable, les liquides qu'il laisse filtrer ne remplissent
pas seulement les pores, mais ençore les interstices; le terrain n'est plus seulement humide, mais mouillé. Il s'y forme en effet une nappe, qui s'élève ou s'abaisse suivant l'importance relative de l'afflux et du débit des liquides. Certains grès jouissent de la même propriété : les eaux d'infiltration, qui y circulent, y creusent lentement leur lit, en dissolvant le carbonate de chaux, grâce à l'oxygène de l'air qu'elles contiennent et qui se renouvelle par leur circulation même. Il se produit ainsi, à la longue, des cavités souterraines, qui facilitent l'écoulement des eaux dans des directions déterminées et généralement suivant le thalweg de la couche imperméable sous-j acente.
La prepriété filtrante peut résulter encore d'une cause toute différente, nous voulons parler des fentes existant .en grand nombre dans beaucoup de grès et de calcaires. Faible perméabilité des bancs calcaires continus. - En l'absence de ces fentes, ou lorsque celles-ci sont bouchées.
par des terres argileuses, les calcaires sont, en général, fort peu perméables. Les carrières souterraines ouvertes
dans le calcaire grossier du bassin de Paris en fournissent des preiives très nombreuses.
Le ciel des galeries, lorsqu'il n'a pas été disloqué par l'exploitation, ne laisse pas filtrer les eaux superficielles ;
dans le cas contraire, ces eaux s'accumulent sur le sol un peu marneux des chantiers, sur plusieurs décimètres de