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144 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
à l'état libre (*) : ce qui doit tenir à ce que, là, elle a été en présence d'acides plus énergiques (fluorhydrique, sulfurique, ou carbonique), quine lui ont pas permis de s'associer
avec les bases,. ou même l'ont expulsée des combinaisons qu'elle avait commencé par former. Il est bien possible qu'une grande partie de la silice des filons se trouve ainsi à cet état spécial, qu'on a appelé l'état naissant, s'étant déposée au moment même ou un acide plus puissant la mettait en liberté. Par assimilation avec les fumerolles volcaniques, nous admettons que les dégagements gazeux successifs des roches ont, en s'appauvrissant de plus en plus avec la diminution de la chaleur et de l'énergie chimique, été marqués, d'abord par la prédominance des chlorolluorures, puis des sulfures, enfin de l'acide carbonique : chaque terme présentant, en outre des siens propres, les produits des éma-
nations suivantes (sulfures et carbonates avec les fluorures), mais la réciproque n'étant pas -vraie. L'action fluorée semble surtout marquée pour les métaux suivants: étain, titane (**), silicium, tungstène, or, et, peutêtre, manganèse et fer : les trois derniers s'étant égale-
ment formés dans d'autres circonstances et même dans des magmas basiques ; elle a eu pour résultat, par double réaction avec l'eau, la précipitation d'oxydes, sauf dans le cas de l'or, déposé à l'état natif en vertu de sa réduction très facile, et ces oxydes (par un phénomène absolument exceptionnel dans les gîtes métallifères, toujours déposés à l'état réduit) persistent jusqu'aux .pro(*) Comme exception, on doit cependant citer le manganèse, qui se présente souvent dans les filons de métaux précieux à l'état de silicate et, peut-être, l'or qui peut former un aurositicate. Les silicates ferrugineux, tels que grenat, épidote, etc., ne sont que des produits secondaires.
(**) Il s'agit ici du titane oxydé (rutile et anatase); car le fer titané parait, au contraire, s'être produit sans intervention fluorée, par ségrégation de norites, d'hypérites, gabbros, etc.
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fondeurs les plus grandes des exploitations sans passer aux sulfurés (*).
Ces métaux se rapprochent, par là, de ceux qui constituent les roches, métaux, également oxydés à toutes profondeurs, tandis qu'ils se différencient des métaux filoniens ordinaires, unis, pour la plupart, au soufre ou à ses homologues. En outre, le caractère des gisements euxmêmes présente quelque chose de corrélatif : ces métaux, qui, manifestement, n'ont pu se dégager de la roche qu'a très haute température et par l'intervention de dissolvants très énergiques, ne s'en sont jamais beaucoup écartés ; ils partent des gîtes d'inclusions proprement dits pour présenter les types : fissures de retraits, stockwerks (c'est-àdire réseaux de veines irrégulières et ramifiées), gîtes de contact et n'arrivent qu'exceptionnellement à remplir des filons proprement dits, toujours au voisinage des roches acides et en présence d'un excès de silice : c'est-à-dire que, lorsqu'ils ont cristallisé en filons, ils l'ont fait probablement dans des conditions analogues à celles qui ont dû marquer la cristallisation des granulites, sous pression, en présence de dissolvants très actifs et à température relativement haute. L'action sulfurée, action minéralisatrice par excellence, a produit la plus grande partie des gîtes métallifères,, fer,
cuivre, nickel, cobalt, bismuth, antimoine, plomb, zinc, argent, mercure. C'est la plus connue et celle sur laquelle il est, par suite, le moins nécessaire de s'étendre. Enfin, quand les fumerolles d'acide carbonique se sont produites, il n'est pas certain que les roches aient été
encore assez chaudes pour livrer en grande quantité leurs métaux, sauf peut-être ceux qui se trouvent également dans (*) On a cependant trouvé un peu de sulfure d'étain dans les gftes
d'étain boliviens.