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142 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
joué le rôle de minéralisateurs, comme ayant produit des gîtes par pneumatolyse, que les éléments du groupe fluor,. bore, etc., tandis que nous attribuons une action analogue
à tons les corps dont les fumerolles volcaniques nous offrent encore aujourd'hui le spécimen.
La plupart des gisements de ségrégation proprement dits offrent ce caractère commun d'être en nodules, en boules, en lentilles, en amas limités dans tous les sens et grossièrement ellipsoïdaux, suivant l'allure connue des gîtes de fer chromé ou de magnétite au coeur des péridotites ; mais, à mesure que l'intervention des minéralisateurs se marque mieux et, en prêtant aux métaux plus de mobilité, permet leur concentration plus complète en des points plus propices, notamment sur la face externe du noyau éruptif, sous le couvercle impénétrable des roches encaissantes, nous avons des gisements, qui tendent davan-
tage vers le type filonien, qui s'infiltrent en veinules, se ramifient en stockwerks, parfois se localisent en filons de
contact. Ces- derniers types sont particulièrement bien Marqués pour les rares gisements de départ direct et immédiat, qu'on peut rattacher aux roches acides, c'est-àdire à des roches qui, évidemment, contenaient mi excès
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giens (*), à de véritables filons concrétionnés du genre des filons plombifères.
Gîtes filoniens. Quand on cherche à reconnaître quelle a été, pour les divers métaux, l'action variable des minéralisateurs, on doit constater, d'abord, qu'elle a surtout produit un départ et une concentration filonienne, pour ceux des éléments qu'une affinité particulière C.
tirait pas vers la silice, et qui, par suite, n'ont pas été assimilés par elle et englobés à l'état de silicates dans la pâte même des roches : c'est-à-dire que, dans les filons' métallifères, on ne trouvera, pour ainsi dire jamais, les premiers métaux vraiment caractéristiques des roches, potassium, sodium, magnésium et aluminium et que les suivants, le calcium, le baryum, le strontium y seront assez rares et y .apparaîtront peut-être simplement comme un emprunt fait à la superficie. Quant à la silice elle-même, très abondante 'dans les filons métallifères, elle s'y distingue immé-
diatement de la silice des roches en ce que, même lorsqu'elle se trouve en présence de corps comme le calcium,
le baryum, le fer, etc., avec lesquels elle est toujours combinée dans les roches, dans les filons, elle est restée
de minéralisateurs (notamment du fluor ou du chlore) ; et,
quand l'étain ou l'or se présentent ainsi localisés dans la
roche mère (granulite, trachyte, rhyolite, etc.), c'est à l'état de filonnets ramifiés, divergents, de fissures de retrait coincées en profondeur dans la roche. Mais des types analogues peuvent exister aussi pour les sulfures émanés des roches basiques, qui, suivant la nature des métaux ou des minéralisatêurs en jeu, suivant la prédominance locale des réactions ignées ou aqueuses, rem-
plissent des gisements très divers, dont l'allure amène progressivement, par les amas de contact bien connus, pour
les pyrrhotines nickelifères, autour des gabbros norvé-.
(*) D'après M. Vogt, les gabbros norvégiens comprennent trois types distincts : hypérites à, olivine, avec ségrégations oxydées d'ilménite, rutile, apatite ; norites, avec pyrrhotines nickelifères; gabbros à saussurite avec apatite. La localisation des pyrrhotines à la périphérie des gabbros est remarquablement nette à Ertelien, Romsaas, Meinkjar, Lutte, Bamle, etc... Les sulfures sont, d'ailleurs, un élément constituant de ces roches, qui présentent (à Meinkjiir) des types de transition formés d'un
gabbro très riche en pyrrhotine. Cette pyrrhotine englobe tous les autres minéraux, comme un magma de seconde consolidation plus fusible
et pénètre même dans leurs cassures. Dans d'autres pays, des pyrrhotines sont en relation avec d'autres roches basiques, diorites, diabases, diabases à olivine. D'après nos observations, les pyrites cuivreuses de Rio-Tinto, comme les pyrites aurifères du Witwatersrand, auraient, de même, bien des chances pour être en relation avec des roches de la série diabasique.