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174 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
représentée par quelques gangues dolomitiques, jouant.
CONTRIBUTION A - L'ÉTUDE DES -GÎTES MÉTALLIFÈRES 175
La magnésite (écume de mer) peut résulter d'une trans-
un rôle analogue à la calcite, à la sidérose ou au carbonate de manganèse et pouvant même, ainsi que ces
formation analegue et constitue également des veines dans la serpentine (') .; mais on la trouve aussi, toujours
carbonates, avoir été empruntées, par les dernières eaux thermales chargées d'acide carbonique, aux terrains traversés. Ainsi, dans l'Edlebraunspath Formation de Freiberg, on trouve simultanément : dolomie, calcite, rhodonite -et sidérose, avec enrichissement en argent (*), et on a cru remarquer que l'abondance de la dolomie et de la calcite se manifestaient spécialement au voisinage des grtins-
comme produit de remise en mouvement, dans divers terrains sédimentaires, notamment, à Paris même, au niveau
teins.
lement dans les pyroxènes, les amphiboles et les micas.
Il est facile de concevoir que les remises en mouvement -aient été très nombreuses avec un métal aussi
noirs.
.
répandu et formant un bicarbonate soluble. La roche magnésienne, par excellence, c'est la pérido-
tite, avec les serpentines, qui en dérivent par un
du .calcaire de Saint-Ouen, associée à divers produits d'évaporation, tels que le gypse. Ainsi que nous l'avons rappelé précédemment, les péridots semblant constituer la -scorie profonde et basique par
excellence, il est tout naturel qu'on y constate la présence de traces métalliques diverses, qui apparaissent éga-
Entre ces métaux, le chrome, le nickel et le
cobalt, appartenant au même groupe que le fer (**), sont parfois arrivés à former des concentrations assez notables, soit par une ségrégation ancienne, soit par une altération récente.
plus ou moins ancien ("*), et c'est, en effet, en métamorphisme
relation avec ces roches que l'on trouve tous les dépôts, magnésiens, d'origine constamment superficielle. Leur mode
de formation paraît être le suivant.
Le péridot s'altère très facilement en carbonate de magnésie, qui se dissout, laissant un résidu de silice à l'état d'opale et des produits ferrugineux. Il peut alors arriver que ce carbonate vienne incruster des fentes et,. surtout si la réaction a été produite par des eaux thermales, que ces filons de giobertite prennent un développement important. C'est presque certainement ainsi que se sont formés ceux de Mandoudi, dans l'Eubée '(***). (4) Gîtes métal., II, 597. (**)La serpentinisation consiste dans une hydratation de l'olivine, qui,
dans bien des .cas, se prolonge très profondément dans les roches et peut même être contemporaine de leur cristallisation. Accessoirement, la serpentine (antigorite, bastite) peut résulter de l'altération du pyroxène, de l'amphibole, etc. (***) Gîtes métal., 1, 573.
Chrome. Le chrome, par. exemple, apparaît toujours dans des péridotites, ou dans des serpentines produites par leur altération, à l'état de fer chrom,. jouant dans ces roches exactement le même rôle que les autres oxydes de
même formule : Cr203 au lieu de.Fe203, Al203,ou Fe0TiO2.
De même que l'on a des magnétites titanifères dans les hypérites à olivine de Taberg, les serpentines de Cogne, les gabbros du Mesabi Range, ou les norites d'Ekersund (ces
dernières associées, d'après M. Vogt, à du spinelle chromifère) , on connaît, en Nouvelle-Zélande, des dunites, for-
mées de fer chromé et olivine, et des serpentines, dans lesquelles le fer chromé entre en toutes proportions, depuis
de simples grains disséminés, jusqu'à des amas volumi(*) C'est probablement l'origine des gîtes d'Esky-Sheir en Asie-Mineure (Gîtes métal., I, 575). (**) Le cuivre est également assez fréquent dans l'olivine.