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210 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
gnements que nous avons sur eux, nous semblent pouvoir être interprétés d'une façon très analogue, en invoquant également des remises en mouvement récentes : ce sont ceux de Carthagène (*).
Là, également, on a des alternances de bancs schisteux et calcaires, dans lesquels se sont produites, d'abord. des imprégnations. de sulfures B. P. G., en rapport probable avec des filons, 'qui, bien visibles dans les schistes, ont. été étalés et éparpillés par altération dans les calcaires.
C'est ainsi que l'on a eu des lentilles de blende discontinues dans les schistes inférieurs, une importante couche de silicates de fer, avec galène, intercalée au milieu de ces schistes et, au contact entre les schistes et les calcaires, un lit irrégulier de minerais de fer manganésifères reposant sur des carbonates de plomb, qui, rencontrés: dans les parties superficielles, seules attaquées jusqu'ici par les travaux, représentent évidemment l'état oxydé et altéré de sulfures B. P. G., semblables à ceux du Laurium.
La remise en mouvement de ces sulfures a donné, en
même temps que ces oxydes de fer et carbonates de plomb, dans le calcaire supérieur, de grands amas cala-
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de Saint-Laurent-le-Minier), dont la minéralisation abon-
dante a été très anciennement reconnue et où l'on a exploité une série de gisements de plomb, zinc et fer, affectant les terrains les plus divers : ce qui suffit à en montrer, contrairement à certaines théories, le caractère nettement filonien et intrusif (*).
C'est ainsi qu'a Riols, près de Saint-Pons, non loin de Ganges, la blende, en filons, recoupe les schistes métamorphiques; à Maudesse, la callamine est dans les dolomies quartzeuses de l'infralias; aux Avinières, dans une dolomie
de la base du lias; à Mas Ride, dans le lias; aux Malines, dans la dolomie bathonienne, intercalée entre les marnes nasiques et les calcaires oxfordiens, qui forment, au dessus, de beaux escarpements.
Ces gisements, qui partagent, avec la plupart des amas calaminaires de tous les pays, ce caractère commun d'être compris, non dans des calcaires proprement dits, Mais dans des dolomies (**), semblent en relation avec un groupe de filons, ou, tout au moins, de fractures minéralisées, dont le remplissage, aux affleurements, est principalement barytique.
crestones, formés de sidérose, avec galène plus ou moins .transformée en cérusite. Aux affleurements enfin, on a_
Ce groupe de filons s'étend assez loin : au Mas de Beaugis, la calamine cloisonnée englobe des blocs de barytine; à Mas-la-Combe, un filon complexe renferme, avec de la barytine et du quartz, des minerais de zinc et
trouvé des ocres avec argent natif, cet argent venant
de cuivre ; près des Malines mêmes, à l'ouest, vers Mon-
miliaires suivant des diaclases et d'autres amas, dits.
évidemment de galènes disparues. Nous décrirons un peu plus longuement -un gîte, guenons avons pu étudier par nous-même (**), celui des. Malines, dans l'Hérault, à 11 kilomètres de Ganges.
La concession des Malines est dans une région (groupe. (") Gîtes nzétall., II, p. 550 à 556. La théorie, que nous exposons ici sur
-ces gisements, est très différente de celle qui avait été antérieurement. proposée pour les expliquer. (**) En mai 4895.
(*) Cf. Gîtes métallifères, Il, p. 429 à 436. Parmi les plus importants, l'amas des Avinières, qui a été exploité à ciel ouvert par la Société des Zincs français, a produit environ 120.000 tonnes de calamine; les deux Jumeaux, au nord de Ganges, ont donné, quelque temps, de bons résultats ; Maudesse a été repris plusieurs fois, etc. (**) Peut-être, parce que le carbonate de magnésie a, suivant une hypothèse de M. Dieulafait, chimiquement facilité la précipitation, ou ta substitution du carbonate de zinc. Une dolomie des Malines, considérée comme stérile, nous a donné à l'analyse: chaux, 29,60 ; magnésie, 19,60 ; perte par calcination, 48,40; argile, 0,60 ; peroxyde de fer, 0,80 zinc, 0,80.