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CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES 213
212 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÉRES.
strictement limitées à une couche de dolomie bathonienne,
daigne, c'est-à-dire : des amas calaminaires, pouvant ne pas affleurer au jour (*), parfois contigus à des grottes, ou redéposés, dans les cavités mêmes, par un phénomène secondaire ; un peu de carbonate de plomb et, accessoirement, de l'oxyde de fer, qui est en quantités insignifiantes aux Malines, mais qui, dans le gîte voisin des Avinières, a été assez abondant pour motiver la construction d'un haut-fourneau. Par suite de circonstances complexes, assez difficiles à expliquer dans chaque cas particulier, mais dont les conséquences générales s'observent dans tous les gise-
cariée,. caverneuse, poreuse, souvent friable, comme un sable, quand elle est stérile, et qui, au contraire, quand
ments de ce genre, l'altération a été très variable d'un point à l'autre, et on peut en constater les différences
les sels de zinc s'y sont substitués aux sels calcaires, a pris un aspect compact, déjà caractéristique par lui-
Sur les deux grands amas des Malines, qui ont été succes-
même avant toute analyse. L'oxfordien, au dessus, et les marnes liasiques, au dessous, sont restés absolument in-
au-dessus du niveau hydrostatique.
tardier, on voit, suivant une grande faille, qui, au nord-
fait buter le trias contre le bathonien et limite nette, ment les gîtes, plusieurs filons barytiques parallèles B.O., avec mouches de cuivre, de 1 mètre et plus d'épaisseur,
appelés le filon Castelnau. 200 mètres plus à l'est, des veines perpendiculaires, c'est-à-dire N. S., également rem-
plies de barytine avec galène et blende, semblent des' ramifications latérales du même filon. Les imprégnations calaminaires, que l'on peut supposer
en relation d'origine avec ces filons de Castelnau, sont
sivement découverts à côté l'un de l'autre, à 200 mètres
Au nord, l'amas Henri, plus récemment reconnu en 1892, est resté, en grande partie, à l'état de blende
demnes.
Dans cette dolomie bathonienne, la minéralisation primitive et profonde paraît avoir pris la forme ordinaire (les
massive, noire ou brunâtre, clans sa moitié ouest, tandis qu'au nord-ouest, on a de la calamine plombense, séparée de la calamine pure par de la blende et, au sud-est, de la calamine plombeuse .directement sur la calamine pure. Au sud, au contraire, l'amas de Cabrières est formé de calamines. La substitution calaminaire a, d'ailleurs, comme toujours,, pénétré dans la dolomie en partant des
sulfures B. P. G, avec grande prédominance ici de la blende sur la galène et la pyrite, très rares. Mais, postérieurement,
s'est produit, dans ces calcaires friables et disloqués, une circulation d'eau intense, dont on peut se faire une idée en visitant la mine, quelques heures après un orage, il
et la* 'voyant envahie par les eaux. Cette pénétration d'eau, chargée d'oxygène. et d'acide carbonique, a produit là tous les phénomènes ordinaires de grottes, d'abîmes,
galeries souterraines, etc., que M. Martel a si bien étudiés dans les Causses, mais, probablement, poussés ici à leur paroxysme par la présence des sulfures- donnant des sulfates acides et accompagnés dé reprécipitation des carbonates métalliques, et il en est résulté des. phénomènes de remisé en Mouvement,- très analogues .à ceux que nous
avons pu examiner au Laurium, en Silésie ou en Sar-
.
fissures et des diaclases, gardant souvent la structure antérieure de cette dolomie et encaissant des noyaux inaltérés. L'amas Henri, le plus grand, à 170 mètres de long sur
40 mètres de large, avec une puissance qui atteint, vers l'ouest, de 10 à 36 mètres ; l'amas de Cabrières a, en (*) L'amas Ilenri, trouvé en 1892, à quelques mètres de la surface,.
n'affleurait pourtant pas; c'est, par suite, un peu au hasard, qu'on découvre ces gisements.