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CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES 217
216 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
mulés surie sol, y ont été mélangés des produits ordinaires de la dissolution des calcaires, c'est-à-dire de terres rouges, remarquables ici par leur forte teneur en zinc. Ailleurs, on observe que, par une remise en mouvement de la calamine, qui est une réaction encore postérieure k
la transformation du sulfure en carbonate, et même au creusement des premières grottes, des croûtes, ou de petites stalactites de cette calamine, ont pu se déposer sur des fissures préexistantes, parfois avec accompagnement. de gypse et d'anglésite. Évidemment, tous ces phénomènes, de transformation du sulfure de zinc en carbonate, de creusement des grottes. pardissolution du calcaire avec résidu d'argile rouge, de remise en mouvement des calamines ayant pu se rodé-
poser en concrétions et en stalactites, de lévigation et d'épuration des minerais, forment un ensemble très complexe, produit par la circulation très prolongée eaux.
des
Des phénomènes tout à fait analogues se préPlomb. sentent pour certains grands gisements de plomb argentifère, encaissés dans des calcaires et ayant pris, à la surface, par double réaction sur ces calcaires, la forme carbonatée (*).
Là encore, on observe la double influence
D'une part, des réseaux de cassures du calcaire, particulièrement quand celles-ci se sont multipliées dans des zones de broyage formant stockwerk entre deux failles (type Eureka pour le carbonate de plomb, à rapprocher de las Cabesses pour le carbonate de manganèse); D'autre part, des contacts de calcaires et de roches (*) Nous en avons fait, dans notre traité des Gîtes métallifères, une catégorie spéciale : Gisements de plomb dans les calcaires, avec phénomènes de substitution, t. II, p. 610 à 652.
inattaquables (type Leadville, entre i.e calcaire et la microgranulite, à rapprocher des exemples précédents du Lau-
rium et de Carthagène). En même temps, des grottes, soit vides, soit remplies de minerais en dépôts secondaires, ont été souvent creusées, au contact des gisements, par la circulation des eaux superficielles, qui, à peu près en même temps, exerçaient, sur le gîte, ces actions de remise en mouvement. Par exemple, à Eureka (Nevada) (*), on a exploité, dans
une zone de broyage en forme de prisme triangulaire coincé entre deux des amas de carbonates de plomb argentifère et aurifère, dispersés dans un calcaire dolomitique. Ces amas, provenant de sulfures, galène, pyrite, blende,
mispickel, etc., rencontrés en profondeur, présentaient, au-dessus du niveau hydrostatique cérusite, anglésite, galène, mimétèse et wulfénite, avec du fer hydroxydé formant la masse de la gangue et une proportion relativement forte d'argent et d'or. Par une particularité à noter, il semble bien que l'on
saisisse, sur le fait, dans ce gisement, la preuve d'un
phénomène qui a dû se produire assez souvent et exercer une certaine action sur les gîtes métallifères : à savoir, une variation 'récente du niveau hydrostatique, qui se traduit par une légère prolongation des minerais oxydés, un peu au-dessous de ce niveau actuel.
. On a observé, fréquemment, à Eureka, à la partie supérieure d'un grand amas de carbonate de plomb, une cavité ouverte, renfermant un lit de sable et de galets au-dessus de minerais remaniés et ayant subi une véritable sédimentation ; c'est seulement un peu plus bas que l'on retrouve des minerais inaltérés. D'autre part, les sels de (*) Gîtes méfait., Il, p. 626 à 637. La figure 319, p. 628, montre bien l'arCf. KEMP, Ore deposits, p.196,
rêt des travaux au niveau hydrostatique.
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