Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
224. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GITES MÉTALLIFÈRES 225
granulite, formant, au milieu des gneiss et schistes à
granulite à pyrite de fer. A Biimmelô (Norvège), l'or
amphibolites, un ensemble tout à fait analogue à celui qui couvre de si grands espaces entre Montluçon, Limoges et Tulle, dans le Plateau Central Français (*) On retrouve des caractères semblables en certains points
semble également associé à du granite. Dans les placers de la Zeya (province de l'Amour), en Sibérie Orientale, M. Levat (*) a trouvé récemment des couches aurifères, interstratifiées dans les micaschistes, qui semblent en relation avec une venue granitique, également
de Madagascar, où les terres rouges légèrement aurifères du Betsileo et de divers points de la côte ouest, sur lesquels on est en train d'édifier tant d'espérances, paraissent résulter de la décomposition des diorites dans des conditions comparables à celles de la Guyane. A ces exemples, que nous avons choisis surtout parce qu'ils sont encore inédits, nous pouvons ajouter le cas des diorites aurifères du Charterland("), des diorites aurifères de Gympie et de Swiftscreek, dans la province de Victoria, en Australie, etc., des diorites encaissant les filons aurifères du Callao au Vénézuéla, etc...
L'or est, par contre, très fréquemment associé aux roches acides (granulites ou trachytes), comme l'étain, avec lequel il présente de très intimes analogies et une communauté de gisements très fréquente.
L'or des Blackbills du Dakota, une partie de celui de Californie et de Hongrie sont rattachés à des trachytes. A Bérézowsk, dans l'Oural, l'or est dans des filons de (*) Les échantillons de roches, rapportés par M. Bernard, res1 semblent trait pour trait à ceux des feuilles au 80.000 de Confolens et
de Montluçon, que nous ayons étudiées récemment. En Guyane française, For parait être également sonvent associé à des diorites, qui se décomposent sur place pour donner le cascajo. ("") Il ne serait pas impossible que les importantes venues aurifères du Witwatersrand eussent, elles-mêmes, une relation d'origine avec les très abondantes éruptions de diabases ophitiques et de porphyrites, qui se trouvent au voisinage et 'qui font partie d'une famille de roches, très ordinairement associée aux formations de sulfures métalliques (région d'Huelva, etc.). Dans le district de Lydenburg (Transvaal), des filons d'or, parfois à forte teneur, mais très irréguliers et paraissant présenter quelque analogie avec les gisements du Black Reef, sont en rapport avec des diorites.
aurifère dans toute sa masse et présentant des sortes de stockwerks à fins réseaux de cassures ferrugineuses. Dans un voyage antérieur en Transbaïkalie, il avait éga-
lement étudié, au placer Blagovietchensk, de l'or en relation avec des filons de granulite fine. Au Chili, il existe de même, en plusieurs points, dans le granite, de l'or avec de la cassitérite, de la pyrite de cuivre .et des composés de bismuth, du tellure, du sélénium, etc. C'est dans ce groupe de gisements qu'il faut, sans doute, ranger les mispickels aurifères, si fréquents et par-
fois si riches en tant de pays : à Passagem, à Faria, au Brésil (avec tourmaline, bismuth et pyrrhotine, à Passagem)
et même en France, à Bonnac, dans le Cantal. Ces mispickels font probablement partie de la famille des filons d'étain, dans lesquels on les trouve fréquemment. Les venues d'or acides présentent parfois une autre association intéressante avec la fluorine : ainsi, dans le district maintenant fameux de Cripple Creek, au Colorado, où les tellurures d'or ont une gangue de fluorine. Dans le comté de Boulder, à Magnolia, le tellurure est également associé à la fluorine. Enfin nous sommes tenté de rattacher au même groupe les bismuths aurifères, dont un exemple curieux existe à Pilgrimsrest, au Transvaal (**), ou les stibines aurifères, (*) L'Or en Sibérie Orientale. 2 vol., chez Rouveyre, 1897. (**)Un échantillon de ce genre fait partie d'une magnifique collection de minerais d'or natif transvaaliens offerte, en niai 1897, à l'Ecole des Mines, par le Gouvernement du Transvaal et recueillie par M. Klincke, ingénieur en chef de ce Gouvernement.