Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 117]

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CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GITES MÉTALLIFÈRES 227

226 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GiTES MÉTALLIFÈRES

telles que celles de Gravelotte, dans le Mumhison Range (Transvaal) (*), et de Reefton en Nouvelle-Zélande. Les minerais d'or de profondeur appartiennent à plu-.

.

La -concentration de l'or dans les parties hautes de ses gisements et surtout son isolement à l'état natif, sous une forme plus facilement amalgamable, sont un fait très général et qui anf3ne, en principe, un enrichissement, sinon

sieurs types, en rapport avec les gisements que nous

dans la zone absolummt superficielle des gîtes, d'on l'or

venons d'énumérer.

a pu être entraîné pour aller former les alluvions, du

L'or, à peu près toujours associé au quartz (et à un, quartz spécial, qui est seulement comparable à celui des filons stannifères), Se présente, le plus souvent, dans de .la pyrite de fer, parfois dans la chalcopyrite, plus rarement dans la stibine, le sulfure de bismuth (**) ou, acciden-

tellement, dans la galène ou encore à l'état de séléniure, de tellurure, etc. A la surface, ces sulfures divers ont subi les altérations

que nous avons étudiées précédemment. Le fer et le cuivre, notamment, ont été, en grande partie, dissous et déplacés, et l'or, qu'ils contenaient, s'est, à la suite d'une remise en mouvement plusou moins prononcée, concentré

en houppes, en cristaux accumulés dans des géodes, en feuillets déposés sur des plans de joint ou des fissures. Ainsi se sont formés, dans des quartz cariés, rougis par

de l'oxyde de fer et souvent avec des hématites, ces

moins dans les parties hautes, oxydées et altérées. Souvent, quand l'or se trouvait dans des roches basiques, celles-ci, pour la plupart faciles à décomposer, ont donné un limon rouge superficiel, bien connu dans l'Amérique du Sud ou à Madagascar, et l'or s'y est isolé, parfois même concentré, presque sur place. C'est ainsi que paraissent s'être formés, sans transport à distance, un certain nombre de placers. Nous ajouterons seulement que, même daes les placers ordinaires, produits par un transport et une préparation

mécanique, nous sommes porté à attribuer un certain rôle à des remises en mouvement par dissolution (*), ayant pu grossir et l'ouvrir certains cristaux volumineux, qu'on trouve, avec leurs angles à peu près intacts, au milieu de graviers roulés.

beaux échantillons d'or natif, que les prospecteurs anglais, comparent à un étalage d'orfèvre (jewelers shop) et qui,. .

généralement, sont, pour l'avenir du gîte, un symptôme: plutôt défavorable ; car ils prouvent une distribution irré-

gulière du- métal précieux dans le filon, tandis qu'on aime- à rencontrer de l'or fin, régulièrement disséminé. (*) Mines d'or du Transvaal, p. 537. (**)Nous venons de signaler au Transvaal, dans le Murchison Range et à Pilgrimsrest, des exemples intéressants de stibine ou de bismuthine,

avec grains d'or natif, qui, aux affleurements, ont donné des oxydes d'antimoine ou de bismuth souvent avec fortes teneurs en or. A Falun, en Suède, dans des amas de pyrite de fer cuivreuse, il existe des concentrations locales d'or, avec un sélénio-sulfure de bismuth et de plomb.. A Bleka, en Norvège, on a exploité du bismuth sulfuré avec or natif et sulfures de fer, de cuivre et de plomb.

(*) Nous n'insistons pas ici sur cette question, que nous avons eu l'occasion de traiter incidemment dans notre ouvrage sur le Transvaal, p. 341 à 348.