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NOTE SUR LES SOURCES MINÉRALES DE POUGUES
à partir du puits et en même temps en tournant vers l'ouest. On ne connaît rien au delà. Du côté ouest, lorsque le puits a été épuisé à fond, on a constaté d'abondantes venues de gaz par un joint de la maçonnerie. De ces deux faits et de ce qui a été dit plus haut on peut conclure, semble-t-il, que la cassure nord-
sud qui donne accès à l'eau minérale passe sur le côté ouest du puits. On peut se demander Pourquoi le puits n'a pas été établi sur le griffon même ; la conjecture la plus vraisemblable est que l'emplacement du griffon n'offrait
pas une résistance suffisante pour fonder sur une base étroite la masse importante de Maçonnerie et d'eau do l'ancien puits, mal soutenu latéralement par l'argile rapportée Et, comme le terrain de Pougues est compos, partout de bancs continus et peu inclinés de marnes chues ou de calcaires, on ne voit qu'une cassure argileuse ou sableuse assez large, semblable à celles que l'on connaît au voisinage et que l'on sait d'ailleurs avoir des rapports étroits avec la venue des eaux, qui puisse occasion-
ner un défaut local de résistance du terrain. La galerie doit donc couvrir le ou les griffons sur une cassure analogue sinon identique à celle reconnue à peu de distance; on l'a détournée latéralement pour trouver sur les Marnes dures en place une base Solide capable de supporter tout le poids du puits, tout en lui donnant une pente montante pour faciliter le dégagement des gaz. 3' Deux sondages, exécutés vers 1867, dits sondages
Bert n° 1 et n° 2, n'existent plus comme sources minérales. L'un d'eux, le sondage n° 1, a fourni jusqu'en 1890 mie eau peu abondante dont on verra plus loin la composition. Il atteignait le calcaire à entreques à 40 mètres du sol. Approfondi en 1890 après les premiers forages Massé,
il fut poussé dans le lias jusqu'à 122 mètres de profondeur sans résultat. Comme il s'en dégageait une quantité de gaz assez importante en pure perte, on le boucha peu
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de temps après en damant des pains d'argile dans le fond, non sans difficulté à cause des cavités qui s'étaient produites dans les marnes tendres liasiques. En 1889, deux sondages (sondages Massé) furent exécutés successivement à quelques mètres de l'Ancienne Source : le premier, dit source Alice, donna d'abord un débit insignifiant ; le second, source Élisabeth, placé immédiatement au nord de l'Ancienne Source, fournit un débit plus important, mais d'une eau peu minéralisée, comme on le verra. Les deux forages sont à 15 mètres de distance l'un de l'autre, le sondage Alice à l'est du sondage Élisabeth. Le premier atteignait le calcaire à 20',70 de profondeur sans y pénétrer. Le second s'arrêtait dans les marnes à 17,60. En même temps, divers sondages, restés sans résultats, étaient entrepris au voisinage de la source Saint-Léger (sondage Trochereau, sondage Bigouret). Alarmée des dangers que ces travaux pouvaient faire courir à la source Saint-Léger, et croyant remarquer déjà une certaine chute du niveau à la suite des sondages Massé, la Compagnie des Eaux usa de la déclaration d'intérêt public pour faire arrêter les derniers sondages encore en cours d'exécution et demander un périmètre de protection. Le périmètre fut accordé, par décret du 18 juin 1890, niais fort
restreint et ne s'étendant que peu au-delà du parc de l'établissement (24 hectares). Les sources Massé, distantes
de Saint-Léger de 800 mètres environ, étaient jugées inoffensives, la distance étant trop grande. D'ailleurs les données anciennes manquaient pour apprécier exactement la réalité de la chute de niveau statique peu importante annoncée par la Compagnie. Les documents retrouvés depuis permettent de l'évaluer à quelque 10 centimètres et reportent à une époque antérieure à 1887, probablement à l'exécution des forages Bert, une baisse plus importante de 40 centimètres environ. De 1857 à 1889, il y avait eu Tome X11, 1891.
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