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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE -
suivre le rivage est,- en outre, confirmée -par l'existence, au voisinage, de nombreuses veines d'hématite, parfois cuprifère, avec silice ou calcite, et d'une source chaude. Comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire, les roches éruptives tertiaires, et spécialement les andésites,
sont accompagnées de très importantes formations de tufs, conglomérats et brèches, présentant le plus souvent une allure nettement stratifiée (*) Noti-e carte, sue laquelle nous avons teinté en conglomérats toutes les régions où ces terrains dominent, bien que mélangés parfois
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sions, généralement anguleux (ce qui exclut l'idée d'un remaniement prolongé par les eaux) et ressoudés par une pâte cinéritique. Les troncs de bois silicifiés sont très abondants autour du mont Orthymnos et dans de Sigri. D'après M. Fliche, qui a bien voulu examiner nos échantillons, ce seraient surtout des Cedroxy-lon (bois qui forment égale-
ment la majorité du gisement de lignite pontien de la pointe Orthymnos) et des Pityoxylon.
Les couches de conglomérats de la région du mont
de roches éruptives proprement dites; en montre suffisamment le développement. On trouve, en outre, intercalés au milieu des coulées éruptives, par exemple vers Hagia. Paraskévi, des bancs de cinérite à grain fin ou do
Orthymnos ont, vers l'ouest et le sud, un plongement très accentué à partir de la montagne qui en forme le centre
brèche.
encore aujourd'hui l'origine de mouvements sismiques, il paraîtra vraisemblable qu'elle a joué un rôle particulier dans les manifestations volcaniques de Mételin.
Il paraît bien possible que, dans les deux cas, on ait. souvent affaire à des projections éruptives de fragments, plus ou moins brisés, plus ou moins pulvérisés, ressoudés et agglomérés par les précipitations aqueuses qui accompagnent toujours si abondamment les phénomène, volcaniques.
Il est probable, en outre, que de véritable lacs ont dû exister dès cette époque, et qu'il s'y sera produit une réelle sédimentation de ces éléments, comme semblent le montrer parfois leurs strates si régulières : peut-être même. comme on l'a supposé souvent en des Cas semblables, ou ces tufs alternaient avec des sédiments, que les éruptions ont été sous-lacustres. Ces conglomérats présentent des blocs de toutes dimen(*) Nous reviendrons, plus loin, sur l'étude générale. de ces conglomérats dans les régions Égéennes. Le cas des brèches associées aux dykes andésitiques nettement éruptifs de Lemnos et le caractère anguleux de la plupart des blocs qui les constituent semblent bien montrer qu'il y a, dans leur formation, autre chose qu'une sédimentation proprement dite: peut-être un cas complexe d'éruption sous-ntarine ou sous-lacustre.
apparent. Si nous remarquons que le sommet de cette montagne parait présenter un dyke éruptif et que c'est
Dans les régions voisines de Mételin, de semblables , formations de tufs et de conglomérats trachytiques ne. sont pas rares, et Tchihatcheff en a signalé notamment la grande. abondance en Troade, précisément sur le prolongement des roches de Mételin. Il considère certains de ces tufs comme très récents, ainsi que l'indique la présence, clans certains d'entre eux, de diatomées lacustres appartenant en majorité à des espèces encore vivantes et con-
dut, de leur allure souvent très inclinée, l'existence de mouvements du sol récents dans ces régions Égéennes ("). Il a retrouvé, d'ailleurs, comme nous (**), notamment près de Pergame, des alternances constantes de ces tufs avec les trachytes proprement dits. Sur la côte sud-est de la mer de Marmara, von Andrian décrit des brèches .analogues contenant des blocs énormes (*) Asie Mineure, 1, 4. (**) 1, 44, 59, etc.