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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
sur des hauteurs : près de Kondopouli, à la- cote 50; au sud du mont Komi ; à l'est de ta Likna ; entre Pournia et Atchiki (ois ils sont particulièrement volumineux), etc.
Toutes ces formations nous semblent résulter d'une destruction superficielle des schistes, grès et poudingues sédimentaires, destruction due en grande partie à l'action des vents, qui sont souvent remarquablement violents à Lemnos, surtout dans l'est de l'île ; il .est probable, d'ail-
leurs que, dans le cas des sables, ces vents ont eu une action d'un autre genre,.en soulevant les sables des plages jusque sur le flanc des collines et les y accumulant. 2° Roches éruptives tertiaires. Dacites, trachyandésites, andésites quartzifiées, andésites augitiques et brèches andé11 suffit d'examiner la carte géologique de sitiques. Lemnos pour voir quelle place importante occupent, dans l'île, les roches éruptives tertiaires. Ces roches, dont nous indiquerons bientôt les variétés pétrographiques, forment plusieurs grandes masses, dont la principale va de Kastro
au promontoire de Phako et au cap Voroskopo, avec une direction générale est-ouest, séparant les terrains sédimentaires de l'île, au nord et au sud, en deux zones bien distinctes. Dans la zone sédimentaire du nord, on retrouve trois massifs éruptifs principaux : le premier, au nord, simplement amorcé par le cap Mourzephlos, le flanc nord du mont Skopia et l'île Sidérites ; le second au sud de Katalogos et le troisième entre Komi et Drepanidi.
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tions de schistosité ; mais on ne peut pas dire qu'elles aient,- avec l'allure des plissements, un rapport bien réglé ;
car la grande masse du sud parait occuper un synclinal ; celle de Stratis serait plutôt dans un anticlinal et toutes les autres, au nord, sont intercalées dans le flanc des plis sédimentaires, entre des bancs plongeant des deux parts dans le même sens.
Contrairement à ce que nous avons vu à Mételin, les coulées dominaient de beaucoup, à Lemnos celles-ci sont tout à fait exceptionnelles, et c'est à. peine si nous avons cru en observer quelques traces (*)-, Nous devons avoir affaire ici à la racine plus profonde de ces nappes d'épanchement, que l'on retrouve, d'après Hoernes, Samothraki comme à Mételin, et il en résulte à Lemnos un aspect pittoresque très différent, qui est tout particulièrement caractéristique autour de l'Hagios Pavlos et de l'Hagios Elias, près de Lidja (**).
Les roches apparaissent là fréquemment comme formées d'une série de dykes verticaux juxtaposés et plus ou moins tordus : ce qui est peut-être dû simplement à une division de l'andésite en bancs par ses cassures naturelles. Ces dykes, isolés, découpés et déchiquetés par l'érosion, forment, à la surface du sol, surtout quand ils émergent des sédiments bien nivelés, une série de pointes, de pitons, de récifs, très curieusement hérissés en tous sens. En même temps, les trachy-andésites de l'Hagios Pavlos sont pleines de grosses cavités rondes, qui ressemblent à d'énormes vacuoles d'une roche scoriacée, mais doivent
En outre, il existe, dans les terrains sédimentaires,
résulter uniquement de la disparition de fragments bré-
notamment au nord-ouest de l'île, un très grand nombre de filons éruptifs que nous avons déjà signalés. Ainsi que nous. l'avons fait remarquer précédemment, ces roches éruptives se présentent, presque constamment, à l'état de dykes intrusifs, avec brèches connexes, et ont souvent pénétré dans les sédiments en suivant les direc-
de coulée. Ailleurs, des apparences semblables sont dues à une sorte de
choïdes, d'abord enclavés dans la masse. (*) Près de Katalogos, nous avons crie voir de loin quelques indices stratification grossière des brèches andésitiques. (") Dans nos Grecs de Turquie, p, 107, nous av6ns donné une gravure représentant ces rochers.