Annales des Mines (1898, série 9, volume 13) [Image 121]

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

Cette composition, comparée à celle du minerai, semble

prouver qu'on a d'abord grillé (puisque le soufre a disparu), puis fondu avec addition de calcaire. Il est remarquable qu'on ait réussi à extraire aussi complètement le cuivre et l'argent. De semblables amas de scories occupent également le ravin avant Sotiro.

Enfin nous ajouterons qu'on nous a signalé de loin d'autres galeries de mine, en N, vers la rade de K.asavitoujours à peu près sur le même alignement nordsud.

Il y a là, en résumé, tout un ensemble métallifère, particulièrement caractérisé par le groupement du cuivre gris a,ntimonieux et argentifère avec la barytine et

la sidérose, qui, dans un autre pays que la Turquie, oit il existerait quelque sécurité pour la propriété minière, mériterait certainement d'attirer l'attention (*). IV.

RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE DES TRAVAUX ANTÉRIEURS

Sur la r.ion nord de la suer Égée, Samotraki,Téné-

dos, la Troade, la Lydie et l'Ionie, Chios, Skyros, le Péloponése, l'Attique, l'Eubée, les côtes de Thessalie, la Chalcidique et l'est de la Turquie. Nous nous proposons de donner, dans ce chapitre, pour

les principales régions étudiées par d'autres géologues autour de la mer Égée, le pendant de ce que nous avons fait nous-même pour Lesbos, Lemnos et Thasos, c'està-dire une description sommaire, au cours de laquelle nous (*) Depuis que nous avons retrouvé et signalé ces gisements en 1887, le représentant local du Khédive d'Egypte, auquel appartient Ille de Thasos, en a fait faire un examen superficiel par un ingénieur fixé en Turquie ; mais on a reculé devant le prix des travaux, qui seraient naturellement nécessaires, avant toute chose, pour reconnattre un peu ces filons, dont

nous avons seulement parcouru les affleurements, pendant quelques heures, en passant.

ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

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développerons surtout les points qui peuvent prêter à des comparaisons avec les îles sur lesquelles ont porté nos investigations personnelles ; après quoi, nous .pourrons, dans une dernière partie de notre mémoire, examiner plus fructueusement quelques questions générales, telles que caractères et répartition des terrains primaires, crétacés, tertiaires ; allure des péridotites et serpentines ; roches éruptives tertiaires ; plissements et dislocations. La carte géologique ci-jointe de la mer Égée (Pl. I),

que nous avons essayé de tracer d'après les divers travaux, trop souvent contradictoires, de nos prédécesseurs, permettra de suivre plus aisément cette lecture (*). Nous n'avons pu marquer d'autre division dans le ter-

tiaire que celle entre l'éocène, si souvent rapproché du crétacé, et les terrains superposés. Outre que cela aurait nécessité, pour notre carte, une échelle trop forte, la divergence des dénominations et souvent l'insuffisance des déterminations rendaient un pareil travail impossible. Cependant

des lettres indiquent, autant que possible, dan § chaque région, le sous-étage dominant (**). (*) Les courbes bathytnétriques sont extraites des travaux de la mission autrichienne (1890 à 1894).

(**) II est à noter que le" levantin de Hochstetter était plus étendu que

l'ensemble de couches désigné aujourd'hui sous le- même nom, et comprenait des couches plus anciennes. Quand on essaye d'établir la concordance des divisions de Tchihatcheff avec celles de Hochstetter, comme le fait le tableau ci-joint, on voit que le tertiaire supérieur, ou aralocaspien du géologue russe, correspond à peu près au levantin (c'est-à-dire à. Une partie du pontien, du plaisancien et de l'astien). Le faciès marin ou saumâtre de cet étage, quilligure dans la nomenclature et qui est très rare d'après le texte (Dardanelles, Constantinople, etc.), a dû être souvent confondu par lui avec le faciès lacustre, considéré comme plus récent (III, 465).

Son tertiaire moyen lacustre parait pouvoir ère assimilé avec le Pontien. Au dessous, lés couches marine3 du tertiaire moyen, très riches en gisements de sel, doivent, d'après l'aul.eur, correspondre au miocène inférieur ; car l'auteur insiste (III, 124) sur l'a'isence du sarmatien et du tortonien (Leithalialk) en Asie Mineure. Enfin le tertiaire inférieur, qui re205e directement sur les terrains