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LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEATI
LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU
Cadolive, une faille transversale, reconnue par les exploi-
tement dès le début, provient précisément de ces parties profondes, situées primitivement très au sud sous le
tations, dite faille de 80 mètres, rabaisse les terrains au sud-est ; cette faille, bien visible à la surface, décroche .de plus de 300 mètres le bord du massif juraSsique et la grande faille du Pilon-du-Roi. Il faut donc que là cette faille n'ait près de la surface qu'une inclinaison de 25 p. 100 ou de 15°. Un peu plus loin, une seconde faille transversale, également reconnue par les travaux, la faille .Doria, rabaisse les terrains de 300 mètres à l'est et reporte de 500 mètres au nord la même bordure jurassique, eu détachant le petit massif de Peypin. En même ,temps, la nappe de terrains renversés, momentanément interrompue, reparaît au sud, formant à l'est de Pichauris un grand îlot triangulaire, partiellement recouvert de trias et d'infralias ("). Or là, la nappe renversée s'enfonce au nord sans ambiguité sous le massif de Peypin et va même reparaître de l'autre côté
du massif, sur le bord nord-est. Elle longe aussi vers le sud le massif de l'Étoile ; on peut en conclure qu'elle pénètre d'au moins 5 kilomètres sous le massif de l'Étoile. C'est un minimum, et je crois même qu'elle va reparaître au sud du massif, dans la plaine de Marseille. Mais c'est
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massif.
En. résumé, la faille du Pilon-du-Roi est, comme la faille de la Diote, comme la faille du Safre, comme les thrust planes de la bande de Mimet, une faille de chevauchement. De même que la faille de la Diète amène au jour un lambeau du substratum entraîné par le charriage, de même que la faille du Safre amène au jour la bande des terrains renversés, ou lambeau de poussée (*), la faille du Pilon-du-Roi amène au jour la masse non renversée des terrains de recouvrement. Le fait que cette
faille soit à peu près verticale dans le tunnel de la Nerthe, et probablement en d'autres points, ne peut pas être une objection, puisque nous savons maintenant que ces failles de chevauchement ont été postérieurement plissées avec les couches. Mais, de plus, il est facile de voir, d'après l'allure même des coupes, qu'il y a là un accident spécial auquel est due la plus forte inclinaison de la faille. Considérons ainsi la coupe de la planche II, qui montre le néocomien et les dolomies de .Notre-Dame-
là un autre problème, que je ne veux pas'traiter ici, et dont la solution n'importe pas directement à l'objet de cette note. Le seul fait que je veuille retenir est que la nappe renversée a sa continuation au-dessous et non audessus du massif de l'Étoile, que par conséquent le crétacé, sur lequel elle repose, pénètre profondément sous le massif; le lambeau de Gardanne, comme je l'ai montré direc(*) Voir, pour une description plus détaillée, mon mémoire sur le massif (l'Allauch (Bulletin des services de la carte géologique, t. III, 1891).
J'avais hésité alors ii tirer définitivement la conclusion des faits observés, à cause de la difficulté d'un raccordement avec les coupes de la Saidte-Beanari De nouvelles ohservations que j'exposerai prochainement en' détail ont lévéces difficultés.
Fia. 14 et 15.
des-Anges se relevant au contact de la faille, en formant un synclinal ouvert vers le nord. Pour qiie les terrains s'enfoncent. ensuite sous le massif de l'Étoile, il semble (*) C'est l'expression rendue classique, pour la nappe renversée, par
les travaux de M. Ciosselet dans le nord. En fait, elle s'appliquerait mieux ici au lambeau de Gardanne, que je propose, pour le distinguer, d'appeler lame de charriage.