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LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU
LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU
nécessaire qu'un anticlinal les ramène à plonger réelle:ment au sud. Aucune trace de cet anticlinal n'est visible ; il faut donc qu'il soit supprimé par une faille (fig 14), Ou encore qu'en ce point (fig 15) le charriage, rencontrant un obstacle, une inégalité du substratum, ait retroussé la nappe renversée sous-jacente. En tout cas, la coupe actuelle montre qu'il y a là un point singulier, oit, soit par
et ne semble exister qu'en face de la faille de la Diote, au nord du lambeau de Gardanne. Si l'on suit la faille plus à l'est, les différentes couches crétacées, comme je l'ai expliqué, viennent successivement en contact avec elle ; le pli de Bouc a complètement disparu. Quelques
suite 'd'un affaissement postérieur, soit par suite d'une
placé ou représenté par des lambeaux de terrains ren-
circonstance spéciale et locale -dans le phénomène même de charriage, la faille de charriage 'n'a pas et ne doit pas avoir sa pente habituelle.
versés, échelonnés sous- la faille. D'abord, au sud de Gardanne, M. VaSseur a découvert
.
.
J'aurais terminé ici l'expose des principaux accidents de la bordure du bassin crétacé de .Fuveau, si M. Vasseur ne m'avait montré, un peu plus au nord, dans les calcaires éocènes, un remarquable plissement, qui, se relie à une même origine, et qui vient ,compléter d'une manière tout à fait instructive l'analogie Pli de Bouc et Cabriès.
indices montrent pourtant qu'il se continue rudimentairement en profondeur, ou, en d'autres termes, qu'il est rem-
un lambeau de bégudien (avec PhySes), pincé entre le fuvélien du lambeau de Gardanne et les argiles à reptiles en place. Plus loin, au nord de Mimet, après l'inflexion
de la faille de la Diote vers le sud-est, la galerie de la cote .178 l'a traversée, et a rencontré la coupe ci-jointe, qui m'a été communiquée par M. Domage, directeur des charbonnages des Bouches-dû-Rhône (fig 16). On voit .
avec le bassin ,houiller du nord. Ce plissement avait passé
jusqu'ici inaperçu, et en effet il se manifeste dans des calcaires très pauvres en -fossiles et très uniformes d'aspect ; .le caractère véritable en est masqué par des accidents secondaires, et il fallait, pour en reconnaître l'existence, .joindre à une patience minutieuse et à des recherches Prolongées, une connaissance approfondie des fossiles tertiaires. Le pli de Bouc est un pli couché dans les calcaires de Langesse (couches à Physa hraparnaudi) ; M. Vasseur en a trouvé la charnière bien visible, avec reploiement des bancs calcaires autour de cette charnière. Le.flanc non couché du pli se continue par des plateaux qui succèdent régulièrement - au calcaire de Saint-Marc et anx. terrains crétacés en place. Il n'est donc plus question ici de charriage, mais seulement d'un pli du substratum. Or ce qui est remarquable-, c'est que ce pli n'est visible
no. 16.
Coupe des terrains avoisinant la faille de la Diote (galerie de la cote 178, charbonnages des Bouches-du-Bhône). (1), veinules de charbon et calcaires noirs coquilliers.
que la faille a pris là une inclinaison plus grande, et qu'elle est séparée des terrains bégudiens en place (safre et argile) par -des calcaires fossilifères, avec traces
de- charbon, attribués au fuvélien. Sans en avoir la preuve, je croirais volontiers que cette série est renversée, et que le valdonnien y est représenté à l'ouest, à la partie supérieure.-
Enfin la galerie Armand, dont j'ai déjà parlé, auprès de Cadolive, a suivi, à peu près au niveau de la mer, la mine de Gros-Rocher jusqu'à la faille. de 80 mètres, puis,