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LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU
LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU
elle est entrée en travers-bancs et a recoupé tout le
longitudinale. Si donc il y a d'autres phénomènes restreints au même espace, il est naturel de chercher à les
fuvélien renversé (fig. 17), avant d'atteindre le trias (*). On peut voir là l'amorce en profondeur du synclinal de
mettre en relation de causé à effet. Or c'est ce qui a lieu : le pli de Bouc, ou les lambeaux et les rebrousse-
Bouc.
ments qui le continuent, n'existent qu'en avant du lam-
beau de Gardanne. C'est donc dans l'existence de ce lambeau qu'on doit chercher la cause de leur formation.
Travers
Gd° ,___i
FIG. fl.
Tr
bancs
+
Coupe de la galerie Armand (charbonnages de Valdonne).
II, calcaire à rudistes. A, aptien. fr., dolomies jurassiques. f, faille du Safre. F, faille du:Pilon-du-Roi. Ti., trias.
Si l'on compare ces différentes coupes, on voit 'qu'elles
peuvent toutes se traduire par la même 'formule : les masses charriées ont -rebroussé les couches sur lesquelles elles glissaient et les ont soulevées en un bourrelet plus ou moins large. Il n'y a pas eu traînage d'ensemble ; dans le centre du pli formé, le flanc renversé est resté en continuité avec le flanc normal ; il y a. seulement eu, pour les couches enveloppantes; écrasement et entraî-
nement partiel de quelques lambeaux du flanc renversé
(fig.
Fie. 18.
lins
18).
Ce bourrelet est local; il n'a qu'une faible extension (*) La galerie a rencontré, 1 ou 2 mètres avant le trias, une mince couche de gypse intercalée dans le valdonnien. C'est évidemment du gypse régénéré, c'est-à-dire du gypse triasique entrainé par les eaux et recristallisé dans une fente.
Rien ne semble en effet plus naturel, dans la mesure du moins où l'on peut se rendre compte du mécanisme de ces chevauchements : tant que les masses charriées glissent sans obstacle sur leur substratum, l'ensemble des observations montre qu'elles n'y déterminent pas d'accident ni de modification notable. Mais si, pour une raison ou pour une autre, elles entraînent quelque, part un
lambeau de ce substratum, cet épaississement ajouté à leur base crée un obstacle à la continuation du mouvement, détermine des résistances et des frottements dont la conséquence est un nouvel entraînement de matière et la formation d'un bourrelet. Ce bourrelet même contribue
à arrêter le lambeau qui l'a formé, et alors le mouvement d'ensemble, débarrassé de cet obstacle, peut continuer dans les conditions primitives. Il serait facile, en poussant plus loin l'analyse, de mon-
trer que le bourrelet ainsi formé ne doit pas être un pli anticlinal, mais seulement le bord relevé d'une cuvette synclinale, dans lequel les couches sont écrasées ou. sup-
primées sur une longueur d'autant plus grande qu'elles Tome X1V,, 1898.
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