Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 209]

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'corps en présence et de l'état de la surface qui les sépare. La nature de la vapeur ne change pas sensiblement, car l'expérience montre que l'eau de .condensation provenant

de la chaleur perdue par la vapeur ne reste pas à l'état de brouillard, mais se dépose sous forme de fines goutt, lettes sur la paroi. Pour que le pouvoir absorbant puisse varier dans. limites aussi étendues que celles que nous avons trouvéc. il faut que ce soit dû au changement d'état de la surface. Ce changement d'état est, du reste, connu, grâce aux belles expériences de M. Bryari Donkin (*). Pendant l'admission de la .vapeur, là paroi se recom. immédiatement d'Une très fine poussière blanche, puis do

gouttelettes de

,

a 4 millimètres de diamètre ci quelqm,-

fois d'une couche très mince d'eau. A l'instant où la valve d'émission s'ouvre, il se produit une violente ébullition

générale, qui assèche la paroi rapidement ; à la fin de l'émission, il reste_ un certain nombre de gouttelettes ; mai.-

entre elles, la paroi apparaît complètement sèche. lorsque 'l'admission commence (en admettani qu'il n'y ait pas de compression), la vapeur trouve une paroi à peu près sèche, dont le pouvoir absorbant a, par conséquent, une faible valeur, laquelle valeur est compensée par la grande différence de température qui exish .

entre la vapeur et la surface de la paroi refroidie par l'émission. En sorte que, malgré la faiblesse du pouvoir T) est assez élevé, absorbant, le flux: de chaleur h (0 et- la -paroi se couvre rapidement d'eau de condensation en poussière fine et en gouttelettes. Le pouvoir absorbant (*) Experiments on the condensation of Steam in Cylinders of lion and other Metals, by 13RYAN DONKIN (Proceedings of the Institution of Voir aussi Revue Universelle de Civil Engineers, session 1894-95). Liège, t. XXI, 1893 Sur les formes particulières prises par l'eau dans

les cylindres de machines à vapeur, sur ses mouvements et son évaporation.

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augmente de même. rapidement, en même temps que T) entre la vapeur et la nue l'écart de température (0 surface. La condensation reste donc active pendant toute la durée de l'admission, bien que, avant la fin de l'admis-

sion, la température à la surface de la paroi soit très voisine de celle de la. vapeur. Peu après le début de l'a détente, .la température de la vapeur tombe au-dessous de celle de la paroi, le pouvoir absorbant reste très élevé, et il y a, par suite, réévaporation, presque dès le début de la détente; mais cette réévaporation est plus ou moins compensée par l'absorption des surfaces froides fraîchement découvertes. Leur action doit, du reste, être assez faible,. parce qu'elles sont sèches. Au total, la vapeur peut. rega-

gner ou perdre (ce dernier cas étant exceptionnel) une certaine quantité de chaleur pendant telle on telle période de la détente, suivant la Valeur relative de l'action exercée,

d'un côté, par les .parois déjà chauffées, de l'autre, par. les parois fraîchement découvertes. En tout cas, la rééva-

poration ne sera, en général, que partielle pendant la détente, et le pouvoir absorbant, ou plutôt émissif, des parois restera élevé. Il s'ensuit qu'au début de l'émission, instant où la température de la vapeur diminue brusquement, il y aura une réévaporation violente provenant de chacun des facteurs Ce que, dans le produit h(T a une valeur élevée, et, peu de temps. après l'ouverture

de l'émission, la paroi aura perdu la plus grande partie de l'humidité qui la recouvrait. Plusieurs auteurs ont soutenu que la réévaporation, au début de "l'émission, avait un caractère explosif. Cela est exagéré, parce que la réévaporation d'une certaine quantité d'eau ne peut avoir lieu que si on lui fournit la chaleur latente de vapo-

risation et que cette cession de chaleur de la part de la paroi ne saurait être instantanée.- Elle est, à la vérité, très rapide ; mais la réévaporation n'est pas tout à fait explosive. Pendant le restant de l'émission, le :peuvoir