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THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA MACHINE A VAI'EUR 411
410 THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA MACHINE A VAPEUR
cylindre, la vapeur est tantôt chaude, tantôt froide, et le
métal, recouvert d'une rosée saturée, prend avec une extrême rapidité la température de la vapeur soit qu'il lui emprunté de sa chaleur en la. condensant partiellement, soit qu'il lui en restitue en évaporant la rosée qui le couvre », cela n'est qu'a 'moitié exact. Pendant la condensation, le métal prend en effet, avec une assez grande rapidité, une température voisine de celle de la vapeur ; mais, pendant la réévaporation, cela n'est plus vrai. Quand
les condensations de vapeur soient moins importantes dans ces machines que dans celles munies d'une distribution par
tiroir ordinaire. Il n'y a donc pas de masse d'eau
exposée.
mmpacte; mais il pourrait peut-être exister une pellicule mince d'eau sur toute la surface de l'espace nuisible. Si (Ile était le facteur principal des condensations, c'est que le pouvoir absorbant du métal resterait constamment très faible, par exemple de l'ordre de grandeur indiqué au § XII. Il devrait néanmoins varier dans des limites étendues, pour expliquer la température observée dans la partie fixe de la paroi. Pour quelle raison varierait-il? Ce ne pourrait plus être à cause de la variation de l'état dela surface du métal, puisque cette surface serait uniformément .recouverte d'une pellicule d'eau, dont le poids devrait être bien supérieur à celui de, l'eau de condensation proprement dite et dont cette dernière eau ne ferait pas varier sensiblement l'épaisseur. L'état de
L'hypothèse de Zeuner, à savoir que la plus grande partie de la chaleur perdue par la vapeur est absorbée par une certaine quantité d'eau présenté en permanence
elle devrait être constamment grande et non constamment
la réévaporation est finie, ce qui a lieu peu de temps après le début de l'émission, la température du métal ne change plus sensiblement, et même peut se relever légèrement, comme on l'a vu, bien que celle de la vapeur baisse encore. Sous ces réserves, il n'y a aucune contradiction erure la théorie de l'École alsacienne et celle que nous avons
dans le cylindre, est, au contraire, tout à fait inconciliable
avec le fait que la perméabilité du métal varie considérablement pendant la durée d'une révolution. D'abord l'eau ne saurait exister dans le cylindre qu'à l'état de pellicule mince recouvrant, à peu près unifor-
mément, toutes les surfaces et non à l'état de masse compacte rassemblée dans les cavités des parties inférieures
de Vespace nuisible. Car, dans ce dernier cas, cette eau serait trop facile à expulser ; il suffirait de disposer convenablement les lumières d'échappement, et l'eau
stagnante serait balayée au dehors tant par l'effet de son
propre poids que par le torrent de vapeur. If existe
de
nombreuses Machines à quatre distributeurs où cette disposition est réalisée, où, par conséquent, il ne peut exister de niasse compacte d'eau danS les fonds, sans. que cependant
la surface étant constant, sa perméabilité devrait l'être également et, comme elle règne entre eau et ;métal, petite. Il y a donc incompatibilité absolue entre l'hypothèse de Zeuner et le fait que la température fixe de la parti est supérieure à la température moyenne de la vapeur. Les expériences de M.. Bryan Donkin montrent, d'autre
part, comme nous l'avons déjà dit, que la paroi est sèche à la fin de l'émission. La valeur élevée qu'on est conduit à attribuer au pouvoir absorbant (environ 20 calories par mètre carré, seconde et degré, vers la fin de l'admission) a soulevé, de la part de M. Anspach (*), une objection qu'il est intéressant de signaler. D'après M. Anspach, si le pouvoir abSorbant était aussi élevé que cela est nécessaire pour expliquer les condensations par l'action du métal seul, il s'ensuivrait (*) Le rôle de l'eau dans les cylindres (Revue universelle de Liège, 1892).