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DU PAYS DE GALLES EN 1898
LA GRÈVE DES OUVRIERS MINEURS
n'avait presque .pas d'existence propre, indépendante de la seconde : c'est ainsi que, sur 10 millions de tonnes que produisait le bassin du sud-ouest en 1862, le cinquième seulement 2 millions de tonnes était exporté, tandis qu'aujourd'hui l'exportation atteint presque la moitié de la production. Les salaires dès mineurs étaient
surtout dans le comté de Glamorgan, et, en Angleterre, dans le comté de Monmouth. Accessoirement, l'on comprend, dans les statistiques, comme faisant partie de ce bassin, quelques gisements houillers des environs de Gloucester et de Bristol.-
Les mines du district produisent actuellement près de 35 millions de tonnes (k) par an. Elles fournissent des
liés avec ceux des ouvriers des usines. En 1871, à la suite d'une hausse des -salaires de ces derniers, les mineurs, n'ayant pas reçu le même avantage, se mirent
anthracites, des charbons à coke et des charbons à vapeur.
Ces derniers sont particulièrement renommés et
font,
en grève. Le chômage dura treize semaines et fut terminé
.avec les menus à' coke, l'objet d'une exportation considé-
par un. arbitrage, les salaires des mineurs devant, dans l'avenir comme par le passé, être réglés d'après ceux des ouvriers des usines. Les patrons, s'étant trouvés lésés, essayèrent d'obtenir une nouvelle réduction de salaires. Ils ne réussirent qu'a provoquer, en 1873, une nouvelle
rable. .Ils se présentent en gros morceaux, brûlent. facilement avec un minimum de travail pour les chauffeurs,
né donnent presque pas de fumée, et ont un
pouvoir
calorifique très élevé; en outre, leur dureté fait que, au cours des transbordements, ils se brisent très peu, ce qui explique la faveur dont ils jouissent pour l'exportation. C'est ainsi qu'ils constituent le combustible type pour la
grève de douze semaines, de laquelle les ouvriers, soutenus par l'Association fédérale des Mineurs (Amalgamated Miners Association) sortirent victorieux. La grève avait coûté
navigation, et ils ont acquis une réputation telle que l'arrêt de leur exploitation a pris les proportions d'une calamité et a jeté dans les affaires un trouble profond. C'est parmi les ouvriers de ce bassin qu'a éclaté, en avril 1898, une grève sans précédent, puisqu'elle a englobé
40.000 livres (1.000.000 de francs) à l'Association. Les
patrons résolurent de revenir à la charge, après avoir
de 80.000 à 100.000 houilleurs, et a duré jusqu'au
.
septembre.
.
Les causes intimes de cette grève résidant dans 1e
système de salaires , adopté dans le bassin depuis vingttrois ans, nous ne pouvons entrer dans le récit de la grève elle-même, sans avoir auparavant rappelé l'historique de ce système et de son établissement dans le bassin. L'industrie houillère du Pays de Galles a été, au début, liée à l'industrie du fer, de telle sorte que la première (*) La tonne, dans tout ce qui va suivre, est la tonne anglaise 1 016 kilogro.mines.
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fortifié leurs positions. A la fin de 1874, ils proposèrent une réduction de salaires. La majorité des ouvriers, se sentant trop faibles, était disposée à céder ; mais quelques mines cessèrent le travail, et les patrons, en exécution de leurs engagements mutuels, prononcèrent un lock-out qui porta sur 67.000 ouvriers. A cette époque, l'Association fédérale préconisait beaucoup le système de l'échelle mobile et l'avait fait adopter dans plusieurs bassins. Elle était donc toute disposée à pousser les ouvriers à accepter un mode de règlement des salaires basé sur ce système; c'est par un accord de cette nature que se termina la grève, après vingt semaines de chômage. C'était, on le voit, une grève très comparable à la grève actuelle. Ce fut en même temps la dernière, jusqu'en 1898; mais nous allons voir que, surtout au cours