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LA GRÈVE DES OUVRIERS MINEURS
DU PAYS DE GALLES EN 1898
des dernières années, les tentatives ne manquèrent pas. L'échelle mobile était établie, en 1875, sur les bases suivantes. Le salaire type était fixé à 5 p. 100 au-dessus des salaires effectivement payés en 1869. Ce salaire type correspondait à 11 ou 12 schellings comme prix de veniy.
ici même par M. Bellom (0) ; nous nous contenterons donc
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Pour chaque augmentation de 1 schelling (0) dans les prix de vente du charbon, le salaire était relevé de 7 1/2 p. 100
au-dessus du salaire type ; la variation se faisait par semestre. L'échelle comportait, en outre, un maximum, mais pas de minimum.
Au bout de trois ans, les patrons demandèrent une réduction de 15 p. 100 sur le salaire type. Les ouvriers dénoncèrent alors l'accord de '1875; un nouvel accord intervint le 17 janvier 1880 ; les salaires de décembre 1879
c'est celui qui a servi La variation avait jusqu'à présent, et qui sert encore. lieu par période de quatre mois avec augmentation de 2 1/2 p. 100 du salaire type par 4 pence d'augmentation du charbon, soit 7 1/2 p. 100 'par schelling, comme précéfurent pris pour nouveau type,
demment. L'augmentation était en outre doublée au-dessus d'un certain chiffre.
Le 6 juin 1882, cette dernière clause fut supprimée, et l'échelle continua dé fonctionner jusqu'en 1890. A cette. date, le taux des augmentations fut fixé à 10 p. 100 au lieu de 7 1 /2 p. '100, et les périodes de variation portées. de quatre mois à trois mois. Cette augmentation, accor-
dée aux ouvriers sur leur demande, ne dura pas ;
les
patrons dénoncèrent l'accord, et, par un compromis, on adopta une échelle intermédiaire qui entra en fonctionnement le 10 janvier 1892. L'accord qui consacra cette nouvelle échelle est celui qui est resté en vigueur jusqu'à la
grève de 1898; une traduction complète en a été
donnée
den rappeler les traits principaux, qui sont les suivants 1° Constitution d'un comité mixte comprenant onze
membres dont un secrétaire pour les patrons, et onze membres dont un secrétaire pour les ouvriers ; 2° Fixation des salaires d'après le prix de vente net du charbon gros, criblé, livré franco bord à Cardiff, Newport, Swansea et Barry, sans qu'il soit tenu compte du charbon livré aux ouvriers ; 30 Les salaires types (**) devant être les salaires effectivement payés en décembre 1879 et correspondant à un prix de vente net compris entre 7 sch. 10 1 /4 et 8 schel-. lings, sauf pour les houillères qui avaient jusqu'à ce jour pour salaire type le salaire de 1877 et qui conserveront ce dernier ;
4° Augmentation réglée tous les deux mois, à raison de 8 3/4 p. 100 par 1 schelling d'augmentation du prix de vente, et par fractions de 1 1/4 p. 100 à la fois ; 50 Ni maximum, ni minimum
6°. Examen, chaque deux mois, des prix de vente, par cieux vérificateurs nommés l'un par les patrons, l'autre par les .ouvriers ;
7° Les contrats s'étendant sur une période de plus de douze mois ne pouvant entrer en ligne de compte pour plus de six périodes de deux mois
8° Le salaire payé est basé sur le poids de gros criblé produit par l'ouvrier et arrivant en cet état sur les wagons, c'est-à-dire qu'il n'est pas tenu compte du menu qui petit résulter de la rupture du charbon pendant les opérations qui suivent l'abatage
9° Dénonciation possible de part et d'autre après six mois de préavis. (*) Annales des Mines, mai 1892.
(*) La livre, qui vaut 25 francs environ, comprend 20 schellings; chaque schelling, 12 pence ou deniers.
et
(*') Il s'agit des salaires de tous les ouvriers du fond, que ces sale ires soient fixés à la tâche ou à la journée.