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LA GRÈVE DES OUVRIERS MINEURS
DU PAYS DE GALLES EN 1898
intention de réclamer le retour à l'échelle de 1879
(7 1/2 p. 100 par schelling). Mais, cette fois encore, le Comité mixte fut assez heureux pour conjurer la grève imminente. Un certain
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ouvriers mal notés, et ils exigeaient impérieusement que les patrons y renoncent. En'présence de la résistance des ouvriers, les patrons abandonnèrent leurs prétentions, et la grève fut de nou-
nombre de groupes d'ouvriers avaient redemandé l'abandon définitif du système de l'échelle mobile et son remplacement par le système du conseil de conciliation, ce dernier
veau conjurée. Les ouvriers, aussi bien d'ailleurs que les patrons,_ n'en
préconisé par la Fédération des Mineurs de la Grande-
instant, on put croire que les patrons allaient avoir recours,
Bretagne. -Un vote fut provoqué sur la question. Il donna les résultats suivants : En faveur de l'éChelle mobile En faveur d'un conseil de conciliation
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En présence de. ce résultat, et la situation se retrouvant,
en somme, la même qu'en 1892 et 1893, les patrons et les ouvriers se firent mutuellement la même concession qu'à cette date, c'est-à-dire que le taux de 8 3/4 p. 100 par. schelling fut conservé. Le nouvel accord devait -durer dix-huit mois, après quoi il pouvait 'être dénoncé avec six mois de préavis. Les prix correspondaient alors à un taux
de salaires de 18 3/4 p. 100 au-dessus du salaire type de 1879.
La fin. de l'année 1895 et le commencement de 1896 virent de nouvelles baisses, et, en février 1896, les salaires étaient tombés à 11 1/4 p. 100 au-dessus du salaire type. La situation n'était donc pas pour plaire aux ouvriers ;
leur mécontentement trouva bientôt un aliment dans la question de la discharge note, qui faillit causer une grève à la fin de mars.. Cette question est, en somme, la question des livrets d'ouvriers. Les patrons étaient dans l'usage d'exiger, pour l'embauchage d'un ouvrier, un certificat émanant de l'entreprisé 'dans laquelle l'ouvrier était précédemment employé. Les ouvriers se plaignaient de ce que cette pratique conduisait à exclure des mines certains
restaient pas moins inquiets de la baisse des prix, et, un
pour enrayer cette baisse, à un moyen héroïque, dont les ouvriers appelaient l'application de tons leurs voeux. Au cours de 1896, diverses propositions furent émises en vue
d'une réglementation de la production. Le 31 octobre, l'Association des Propriétaires de Houillères du Pays de Galles du Sud et du comté de Monmouth décida de faire
étudier un projet d'organisation de cette nature, en prenant pour base le projet élaboré par M. D. Thomas, député aux Communes, et en même temps l'un des principaux propriétaires et administrateurs des Cambrian lieries.
Ce projet a été analysé notamment dans les circulaires du Comité central des Houillères de France ("). Il différait nettement dans son esprit de l'accord intervenu entre les propriétaires Westphaliens en ce qu'il avait un caractère,
pourrait-on dire, beaucoup moins coercitif et beaucoup plus libéral. Chacun conservait sa liberté d'action ; seulement, au cas où Une mine produisait plus que le quantum qui devait lui être attribué, elle avait à payer une amende
qui, dans la pensée des auteurs du projet, devait compenser l'avantage résultant pour la mine de l'augmentation de production. De cette manière, on se flattait de supprimer automatiquement toute underselling , toute vente au-dessous des prix raisonnables. Le 15 février, la Sous-Commission déposait sur le bureau (*) Circulaire n° 1354.