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LA GRkVE DES OUVRIERS MINEURS
ils répondaient aux demandes des ouvriers en vue d'une amélioration de salaires, par les propositions suivantes : substitution à l'ancienne échelle à taux fixe, d'une échelle à taux variable ainsi réglé : 7 1/2 p. 100 pour des pri de vente de 8 à 9 schellings ; 8 1/2 p.100 pour des de 9 à 11 .schellingS et 9 1 /2 p. 100 pour des prix de 11 schellings et plus. Si l'on réfléchit que le fond de dispute était le mécontentement des ouvriers en présence de la baisse des prix, qu'ils craignaient de voir s'accentuer, une pareille proposition riétait -pas pour leur plaire, puisqu'elle lés mettait dans une situation d'autant plus défavorable que les prix étaient plus bas(*). De leur côté, les patrons ne voulaient pas admettre que ce système fin plus défavorable aux ouvriers que l'ancien, et ils partaient de là pour exiger : un accord d'une durée de cinq ans, pouvant être-dénoncé avec un préavis de six mois, ce dernier donné après un vote auquel prendraient part les 2/3 au moins des ouvriers adultes, et l'avis de dénonciation ne pouvant être donné que -si 60 p. 100 au moins des votants se prononçaient dans ce sens : la suppression du Alabon's day, jour de congé mensuel (premier lundi du
mois); accordé précédemment sur la demande du dépe Abraham, et que les patrons considéraient Comme ruineux à cause des irrégularités qu'il introduisait dans le travail enfin introduction de la diseharge note. On ne peut dire que ces propositions fussent pacifiques; elles étaient plutôt destinées à aviver les rancunes et à rallumer le feu qui couvait. C'est du moins l'effet qu'elles produisirent. Les membres ouvriers du Comité mixte rendirent
compte de leurs négociations aux délégués immédiatement après la séance du Comité du 12 mars. Ils demandèrent qu'un vote fût provoqué en vue de décider s'ils (*) Pourvu qu'ils restent au-dessus de 8 schellings ; car, au-dessous, c'est le taux le plus faible qui devient le plus avantageux.
DU PAYS DE GALLES EN 1898
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avaient les pouvoirs nécessaires pour discuter avec les patrons le renouvellement de l'accord. Il est, en effet, à
remarquer que, en tant que membres du Comité de l'Échelle mobile, ils n'avaient pas, en réalité, de mandat pour discuter autre chose que les questions d'application de l'accord existant ; la seule extension de pouvoir, qui leur eût été donnée-émanait de la conférence du 11 janvier, et les propositions des patrons s'éloignaient trop des voeux des délégués ouvriers pour qu'une discussion fût possible
sans un nouveau vote. Les patrons étaient d'ailleurs les
premiers à le dire et refusaient de traiter avec les membres ouvriers du Comité de l'Échelle mobile, si ces derniers n'étaient pas munis de pleins pouvoirs. On vota alors dans les divers centres Ouvriers, et, le 22, les délégués se réunirent de nouveau pour constater, en centralisant les procès-verbaux des 'votes, que les pleins pouvoirs n'étaient pas accordés aux anciens membres du Comité mixte : 14.500 voix s'étaient prononcées pour,
et 44.800 contre. Le 25, le Comité mixte se réunit de nouveau ; en présence des résultats du vote, aucune discussion n'était plus possible ; les patrons annoncèrent leur
intention de rompre l'accord le ler avril. Toutefois, en présence de l'insistance des membres ouvriers, ils consen-
tirent à retarder jusqu'au 9 avril, samedi saint, l'application de cette mesure, afin de donner aux ouvriers le temps de se prononcer à nouveau. Mais le mécontentement dont les votes récents étaient la manifestation n'était pas superficiel : les tentatives de
rupture tant de fois répétées des années précédentes l'avaient bien prouvé ; il était profond. Les ouvriers, con-
vaincus que l'échelle mobile était et serait toujours à leur détriment, n'en voulaient plus, et l'insistance avec laquelle leurs chefs leur recommandaient de conserver ce mode de
règlement des salaires avait fait disparaître toute confiance. Autrement 'dit, le désaccord entre la masse des