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quelques essais que nous venons d'indiquer et qui ont. été
faits pour permettre l'emploi des moteurs électriques 'dans les milieux 'grisouteux sont peu concluants et ne paraissent pas devoir être poursuivis. L'opinion des. Ingénieurs anglais au courant des questions d'exploitation des mines de houille nous a paru en effet, à une ou deux
exceptions près, être très nettement défavorable à l'em-
ploi de l'électricité dans les mines à grisou, et
11f un dégagement un peu violent, etc., mettront en présence DANS LES MINES A GRISOU EN ANGLETERRE
EMPLOI DE L'ÉLECTRICITÉ
nous
croyons pouvoir dire- qu'il se produit actuellement, dans ce- pays, une réaction contre les tentatives qui ont
été faites, ces années dernières, pour faire adopter cet emploi. On nous .a cité plusieurs mines qui, possédant des installations électriques, lés avaient récemment supprimées. Un ou deux incidents inquiétants, comme celui qui s'est produit à Murton (arc voltaïque entre deux conducteurs) ont ravivé les craintes que les exploitants n'avaient d'ailleurs pas abandonnées, et ont eu un grand retentissement. L'opinion qui semble prévaloir chez la majorité des exploitants est la suivante « L'électricité expose à-des mécomptes bien graves, et .nous ne voyons pas bien quels sont les avantages qu'elle présente sur les autres modes de transmission de l'énergie les câbles et l'air comprimé. qui nous sont familiers
Dans le doute sur les effets que l'électricité peut produire, nous préférons nous abstenir. » Quant aux quelques personnes que nous avons pu voir
et auxquelles l'exploitation des mines grisouteuses est plus spécialement connue, leur opinion est _plus solide .et plus. motivée. « On peut, nous disait l'une d'elles, au moyen de tels ou tels expédients, surtout au moyen d'une
construction et d'un entretien très soignés, éviter tout danger dans l'emploi de l'électricité dans une mine grisouteusé pendant dix, quinze, vingt ans. Soit! La vingt et unième année, une simple négligence, ou -même -un incident, dont on ne peut pas être maître, un éboulement,
une étincelle de rupture et un mélange gazeux, et on tuera deux cents hommes. Si l'on n'est pas effrayé par cette perspective, qu'on adopte l'électricité. Mais, pour moi, ajoutait mon interlocuteur (directeur d'une mine du Pays de Galles, réputée très dangereuse), je sais ce qu'il en coûte ; je sais, en dehors de toute considération humanitaire, de combien et pour combien de temps le prix de revient est majoré pour une mine qui a de semblables castastrophes dans son histoire, et je ne comprends pas qu'on mette en regard de ce risque l'économie que peut procurer l'emploi de l'électricité par rapport aux autres modes de transport de l'énergie. p Cette opinion n'est pas isolée, et nous la citons avec d'autant plus d'empressement qu'elle émane d'un exploitant. Ce qui toutefois atténue l'impression de sécurité que pourrait faire naître un semblable état d'esprit, c'est que, en Angleterre, des mines réellement très grisouteuses ne sont pas toujours considérées comme telles, 'cela à cause
surtout de l'insuffisance des meures grisoumétriques.. Dans celles-là, même lorsque les lampes de sûreté seront en usage, On emploiera l'électricité, peut-être de plus en plus, sans prendre aucune précaution ; mais on l'excluera formellement de celles qui sont considérées comme gri-
souteuses. Nous croyons en tous cas qu'il n'y a pas de -moyen. terme, et que, à l'heure actuelle, en Angleterre, on est disposé .à peu près partout à ne considérer comme efficace contre-les dangers de l'électricité en présence du grison que le Moyen. lé plus radical
l'exclusion.