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NOTE SUR LES CHOCS CAUSÉS PAR L'EAU
DANS LES CONDUITES DE VAPEUR
nie (Loire-Inférieure), l'autre pendant la nuit du 9 au 10 juillet 1896, dans une brasserie, à Paris. La produc-
résulte de ces dispositions que, lorsqu'une chaudière était
tion des coups de marteau d'eau n'y apparaît pas avec la Même évidence. qu'à Villefranche, .à Tourcoing ou à Wei-vicq ; on retrouve cependant, dans la physionomie de ces
accidents, des traits qui s'expliquent bien par l'intervention de cette cause commune.
Dans l'un et l'autre de 'ces deux cas, comme dans l'accident de l'usine électrique de Villefranche, l'établissement possédait deux chaudières, dont l'une était en pres-
sion et l'autre froide, et c'est la boite de la valve de prise de vapeur de la chaudière. froide qui s'est brisée. Mais, tandis qu'à Villefranche là rupture s'est produite l'ouverttire dela prise de vapeur de la chaudière en pres-
sion, à Pornic et à Paris c'est la valve même du générateur inactif que le chauffeur s'occupait de manoeuvrer, lorsque la' boite de cette valve a fait explosion. Notons qu'il s'agiSsait de valves neuves, et de conduites dont la disposition était nouvelle ; car, tant à la minoterie de Pornic qu'a la brasserie de Paris, la chaudière froide était une chaudière récemment installée, qui n'avait pas encore servi ou n'avait été allumée que pour essais. Dans la première de ces usines, la chaudière ancienne était timbrée à 6 kg, la nouvelle à 7. Leurs valves de prise de vapetir, d'un même modèle, étaient greffées horizon-
talement sur leurs dômes respectifs ; les boites de ces valves, d'une capacité de 2 ou 3 litres et d'un modèle dont il existe un grand nombre d'exemplaires, étaient en fonte de 10 mm d'épaisseur ; elles avaient été éprouvées par le constructeur à la pression hydraulique de 20 k.g par cm2.
De chacune de ces boîtes de prise de vapeur partait un Wyatt qui s'élevait verticalement .de 75 cm, puis se recourbait presque à angle droit, mais en conservant une légère 'pente vers le générateur ; enfin ces tuyaux aboutis:aient sur le collecteur alimentant les machines. Il -
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en service, tandis que l'autre, était froide et avait par conséquent sa valve fermée, le tuyau correspondant à celle-ci formait -Un cul-de-sac en contre-bas, on l'eau de condensation ne pouvait faire autrement que de s'accumuler et de se refroidir. Il parait que le chauffeur avait pris l'habitude de purger cette eau deux ou trois fois par jour, en ouvrant légèrement la valve jusqu'à ce qu'il vît sortir de la vapeur par un des orifices de la chaudière froide, puis refermant. C'est pendant qu'il procédait à une opération de cette espèce que
la boîte de la valve se brisa en trois fragments. Par suite d'une circonstance' spéciale, trois ouvriers, en outre du chauffeur, se trouvaient présents sur le massif. La vapeur envahissant le local, les quatre hommes s'enfuirent deux d'entre eux vinrent tomber dans Une sorte de fosse, profonde de 3m,15, qui se trouvait à l'arrière de la plateforme, et, dans cette chute, l'un de ces ouvriers fut blessé si grièvement qu'il expira le lendemain. La boîte rompue, qui n'était en place que depuis quelques jours, n'a montré, dans ses surfaces de rupture, ni soufflure ni autre défaut ; le grain de la fonte était fin et régulier, et son épaisseur remarquablement constante.
A Paris, en juillet '1896, l'installation comprenait également deux chaudières, une neuve qui était froide et une ancienne qui fonctionnait (g. 15 et 16). Le timbre de ces deux appareils était 7kg. La chaudière neuve portait une valve de prise de vapeur dont le clapet mesurait 15 cm de diamètre, et dont la boite, en fonte, d'une forme à peu près sphérique, offrait un diamètre de 30 cm. La tige
commandant le clapet avait une vis dont le pas était de 7 mm et se terminait par un volant à main de 35 cm de diamètre.
Les deux chaudières étaient reliées par une conduite de vapeur traversant une cour de 4m,25 de largeur et