Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 91]

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_fie que nécessiterait, pour avoir des plans parfaitement exaCts, l'immense étendue des champs d'exploitation et l'étroitesse de la base formée par les centres des deux puits généralement très voisins qui sont placés à leur .centre. L'opinion publique s'est, au contraire, vivement émue lors de l'application des premières ordonnances concer-

des mines peu fortunées n'ont pais manqué de le faire valoir. De plus, on a, en général, Critiqué amèrement la généralité des mesures imposées, et l'impossibilité pour les mines menées avec soin de s'y soustraire. On a enfin fait valoir les accidents qui n'ont pas manqué de se pro-

nant les explosifs de sûreté. Non que Puisage de ces produits fût inconnu ; la loi de 1887 l'imposait en fait, - dans certains cas ; et nombre de mines avaient déjà -adopté les explosifs de sûreté, pour la plupart de provenance allemande, sinon quant à la fabrication,- du moins quant au brevet. La carbonite, notamment, était, d'après les renseignements que nous avons pu recueillir, l'un des explosifs de sûreté les plus employés, à cause de son mode de détonation, qui se rapprocherait un peu de celui de la poudre noire. Maïs les mines qui étaient entrées dans cette voie y étaient entrées presque de leur plein gré, c'est-à-dire que c'étaient celles ou les bénéfices permettaient de pareils essais. La poudre noire coûte, en Angleterre, de 0 fr. 40 à 0 fr. 45 la livre, soit environ -I franc le kilogramme. Les explosifs de sûreté, tels que l'ammonite, la roburite, la westfalite, coûtent environ 1 franc la livre, soit 2 fr. 20 le kilogramme, les gélignites -coûtent 2 francs le kilogramme ; la dépense est donc doublée, .et la nécessité d'employer des détonateurs l'augmente encore. En réalité, l'augmentation qui résulte, pour le - prix de _revient, de la substitution des explosifs -de sûreté à la poudre noire est peu élevée, si l'on veut bien y réfléchir elle peut atteindre cependant quelques centimes par tonne, dans .certaines mines à charbons durs ; de plus, la qualité des produits abattus est moins bonne ;. c'est là un argument qui a beaucoup de pouvoir sur l'opinion en Angleterre, et les propriétaires .

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duire; et qui sont dus à l'impéritie des ouvriers, peu habitués à manier les explosifs détonants et surtout les détonateurs. On remarquera, en particulier, en ce qui concerne ce dernier point, que l'ordonnance exige seule-, ment 'des détonateurs équivalents à ceux qui ont été employés à l'essai; or le détonateur est l'élément coûteux, lorsqu'il est au fulminate, et il ne -manque pas de substances (picrate de potasse, chlorate de potasse, etc.), qui permettent de fabriquer à bon compte et de vendre à bas prix des- détonateurs d'une puissance égale à celle des détonateurs au fulminate, mais d'une efficacité et, par suite, d'une sécurité moindres. A ces critiques, le Ministère de l'intérieur ne doit pas être embarrassé pour répondre. Il n'y a qu'à présenter la liste des explosifs autorisés depuis le 11 juillet de. cette année, e.t le S adversaires les plus acharnés de là nouvelle réglementation cesseront probablement de faire entendre des plaintes atissi vives (*), car il serait difficile de leur accorder une satisfaction aussi inespérée. Après les expériences faites dans tous les pays d'Europe, on aurait pu croire que la poudre noire et la dynamite employées au charbon et sans bourrage spécial seraient à jamais proscrites des mines grisouteuses ou poussiéreuses. L'Administration anglaise rouvre la porte que l'on croyait à

jamais fermée. Son uvre prête par là à de sérieuses (*) A la nouvelle que les expériences de Woolwich avaient conduit à faire autoriser la poudre noire, les organes attitrés des exploitants, le

Colliery Guardian notamment, poussèrent un cri de triomphe, et, comme on trouvait que l'ordonnance ne paraissait pas assez vite, on questionna le Gouvernement à ce sujet. Torne XV, 1899.

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