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RAPPORT A LA COMMISSION DU GRISOU
D) 0e, 40 d'une composition détonante spéciale, avec petit opercule. Une série d'expériences préalables, dont les résultats furent très réguliers, avait conduit 'd'abord aux conclusions
suivantes : la cartouche étant simplement posée dans un trou, de sa hauteur et de son diamètre, fait dans l'argile
grasse du sol naturel, le détonateur A produit à tout coup la détonation de la matière pulvérulenle de grisounite-couche ou de grisounite-roche ; le détonateur B produit, une fois sur deux, la détonation
de la matière de grisounite-roche et n'entraîne pas celle de la grisounite-couche; les détonateurs C et D produisent régulièrement le raté de détonation avec les deux espèces de grisounite. A la suite de ces constatations, l'expérience suivante a été faite : une cartouche de grisounite-roche a été placée dans le tube mentionné plus haut, avec cordeau de Mise de feu armé d'un détonateur D plongeant dans la matière pulvérulente ; le bourrage intérieur ayant été fait au sable, comme il a été dit précédemment, et la fermeture du tube ayant été opérée avec les brides et boulons, on a déterminé l'explosion du détonateur. L'appareil étant ensuite ouvert, on a constaté que la partie de la cartouche correspondant
au logement du détonateur était brisée, mais qu'aucune trace d'inflammation n'existait sur le reste delà cartouche, notamment sur la matière pulvérulente. Le résultat a été le même dans d'autres expériences où la matière pulvérulente était partiellement remplacée par de la poudre noire, dans laquelle plongeait le détonateur la poudre seule était enflammée.
L'objet de toutes ces expériences était, comme on l'a déjà dit, de rechercher s'il était possible de provoquer, par les moyens habituels, l'inflammation des matières pulvé-
rulentes, et d'amorcer ainsi leur décomposition fusante
SUR LA DÉTONATION DES GRISOUNITES FAVIER
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Une autre_ question a -été examinée ; stipposant que la matière pulvérulente détone, mais que
persistante.
cette détonation ne se propage pas dans la matière comprimée, celle-ci ne peut-elle pas s'enflammer de manière à présenter ensuite la décomposition fusante ? La sensibilité à la détonatien d'une grisounite comprimée variant continuellement avec le degré de compression, les
expérimentateurs d'Esquerdes ont cherché à avoir des matières parfaitement rebelles à la détonation, et c'est dans ce but qu'ils ont demandé- à la Société .française des
Poudres de sûreté les _cartouches spéciales qui ont été précédemment signalées et dans lesquelles la densité de la partie comprimée, qui est normalement 1,15, a été portée -à 1,60. Les matières ainsi comprimées se sent en
effet montrées inaptes à détoner, mais leur mise en expériences a présenté des difficultés particulières. L'intensité de la détonation de la matière pulvérulente est telle .en effet qu'il est difficile de réaliser l'explosion dans
une enceinte fermée oh l'on puisse recueillir, pour les examiner, les fragments de matière qui n'ont pas détoné. On y est arrivé de la façon suivante.
Sur une plaque en acier chromé de 3 centimètres d'épaisseur; on a placé l'un sur l'autre deux blocs cylindriques de plomb de 10 centimètres d'épaisseur et de 25 centimètres de diamètre, percés concentriquement d'un trou cylindrique de 35 millimètres de diamètre. La cartouche étant placée au fond, on a fait détoner la matière pulvérulente au moyen d'un détonateur convenable, et on
a recueilli dans le fond les fragments de l'explosif qui ont échappé à la détonation et n'ont pas été 'projetés à l'extérieur. On a toujours constaté que ces fragments étaient absolument inaltérés et qu'aucune trace de combustion ne pouvait être observée à leur surface. On arrive aux mêmes conclusions, si l'on produit l'explosion dans un trou de mine ordinaire; mais les fragTome XV, 1899.
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