Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 204]

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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE

DANS LA RÉGION DE SAINTÉTIENNE

achetées en 1850, l'usine du Pouzin; elle exploite à bail les usines .et- mines de Tamaris, près d'Alais. Elle représente ainsi une partie importante de la_ métallurgie du Midi de la France.

pileux remontent à très bon compte les fontes de la

De la 'même période date la Société des Fonderies et Forges de l'Horne. Elle résulte de l'Association réalisée en 1847 entre la forge de Saint-Julien-en-Jarez et celle créée à l'Home en 1840. En 1860, la Société possède des hauts-fourneaux-, des forges, et la mine de Veyras, dans l'Ardèche, d'où elle tire la plus grande

statistique du Service des Mines accuse les chiffres sui-

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partie des ,minerais qui lui sont nécessaires.

Résultats obtenus de 1840

à.

1860. - Les progrès

accomplis dans les' usines métallurgiques de la Loire .sont

donc très importants dans la période de 1840 à 1860. Favorisés 'par le développement des- chemins de fer et par les conditions nouvelles imposées mi constructions navales et aux armements destinés- à la Guerre et à la Marine, ils consistent surtout dans l'accroissement de la puissance de l'outillage mécanique pour la forge et le laminage des grosses pièces. La Loire tient toujours le premier rang dans les, nouvelles fabrications. Il a fallu, il est vrai, renoncer aux espérances autrefois conçues sur la production des fontes à l'aide des minerais indigènes ; mais cependant les hauts-fourneaux du Janon et ceux de L'Horme restent en feu, et, en 1860, la production annuelle est de '10.000 tonnes de fonte.

Les prix des transports du minerai et de la fonte ont d'ailleurs bien diminué. La substitution en 1850 des rails de 36 kilogrammes aux rails de 13 kilogrammes sur le chemin de fer de Lyon à Saint-Étienne permet de remplacer les locomotives tender de Verpilleux, remontant seulement les vagons de Rive-de-Gier à Saint-Étienne, -.par des locomotives puissantes circulant sur toute la ligne. Sur le Rhône, depuis 1840, les bateaux-grappins de Ver-

Voulte jusqu'à Givors.

En -1860, la production des fers dans la Loire atteint près de 10 p. 100 de celle- de la France entière, et la vants France.

Loire.

Acier puddlé

9.232 tonnes

Acier de cémentation. Acier fondu.

3.056 5.418

16.917 tonnes 6.413 6.517

52.454 tonnes

17.706 tonnes

Total

La production totale des fers, en France, est alors de 744.645 tonnes.

A la même date, la Loire livre au commerce environ les 2/3 des aciers produits en France, et l'on constate les chiffres suivants Fers marchands à la houille

53.192 tonnes

Rails

8.844

Tôles produites avec des fers à. la hnuille Fil de fer

4.463

Total

835

67.534 tonnes

La plupart des grandes usines sont déjà créées; la Société Jackson frères, Pétin-Gaudet et Cie possède (les usines à Saint-Chamond, à Rive-de-Gier, à Assailly, Toga en Corse, à Vierzon. Les aciers fondus sont produits surtout à Assailly, à Unieux et à Firminy ; le puddlage pour acier s'est rapidement répandu dans toutes les forges, et les aciers puddlés ont déjà reçu les applications les plus diverses. Les nombreuses forges de Rive-de-Gier

rivalisent entre elles .pour la fabrication des pièces de forge les plus difficiles ; les gros pilons de Pétin-Gaudet,

à Saint-Chamond, et des frères Marre! permettent de forger des pièces de plus .de 25 tonnes.

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