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LES MINES DU LAURION DANS L'ANTIQUITÉ
LES MINES DU LAURION DANS L'ANTIQUITÉ
il en est de même des puits taillés dans des terrains très résistants ; au contraire, dans les dépilages de grandes masses, on a dû se garantir, soit par des piliers abandonnés de minerai, qu'on ménageait -clans les parties les moins riches, soit par des piliers de remblais, faits avec des stériles, soit enfin par des boisages assez rares, dont on retrouve des traces.
paires. La Pl. I, fig. 3 et 4., montre en coupe verticale -et en plan, les deux roues du haut, dont la dernière déversait l'eau directement dans la galerie d'épuisement ; la fig. 5 représente à plus grande échelle les dispositions de détail d'une de ces roues. Des roues semblables ont été rencontrées également, dans. la même région, à SantoDomingo (Pl. I, fig. 6), au Balcon del Morro, etc. Ces roues à augets avaient jusqu'à 4m,50 de diamètre.
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' e) Extraction. - Le minerai, sommairement trié sur le chantier même, était porté dans des sacs, soit jusqu'au jour, soit jusqu'à un puits, où on l'extrayait au moyen d'un treuil, analogue à celui que figure un bas-relief romain, représentant les travaux de desséchement du lac Fucin f) Épuisement.
Nous avons indiqué plus haut le moyen
d'épuisement très rudimentaire, qui .consiste à emporter l'eau dans des bouteilles en terre cuite ou des outres goudronnées. On n'a pas trouvé au Laurion de machines d'épuisement proprement dites ; mais les mines romaines du Sud de l'Espagne permettent de compléter, à ce sujet., nos connaissances sur les méthodes antiques (*). La fig. 2, Pl. I, représente une spirale d'Archimède trouvée à la mine de la Coronada ("*). Il y en avait là trois semblables,
disposées à la suite l'une de l'autre, de
manière à élever l'eau en trois étapes successives. Ailleurs, on employait des roues hydrauliques en bois de pin ou d'yeuse, et, à Tharsis, on n'en a pas trouvé moins de quatorze sur le même point, disposées en escalier par (*) Nous empruntons ces détails sur les machines d'épuisement au livre de M. Gonzalo y Tarin sur la province d'Huelva (1888, Mem. de la
corn. del mapa geologico, t. II, p. 34). (**) Sur cette figure, A représente le cylindre extérieur en douves de pin ; B, une toile enveloppant ce cylindre ; C, une corde tressée en sparte qui assujettit la toile ; E, une cloison spiraloïde formée par 25 pièces de bois superposées et reliées par des clous de cuivre.
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g) Aérage. L'aérage devait être assez difficile au Laurion avec ces kilomètres de galeries étroites et sinueuses, qu'un homme en passant obstruait presque complètement. Les anciens ne connaissaient, en fait de ventilateurs proprement dits, que des sortes d'éventails formés de linges agités, dont ils se servaient, d'après
Pline, pour le creusement des puits ; mais ils ont su diriger l'air dans les travaux en réglant son chemin au moyen de cloisons divisant un puits en deux, ou de remblais entassés à l'entrée de certaines galeries latérales ; et surtout, dans
les cas extrêmes, ils ont eu recours à des foyers pour activer le tirage dans les puits. Néanmoins, le travail dans leurs mines était des plus pénibles à cause du manque d'air et, pour cette raison, abandonné à des esclaves, qui,
bien que totalement dévêtus, ne pouvaient y séjourner longtemps. III.
Traitement métallurgique.
Le minerai de plomb argentifère, extrait de la mine après un premier triage sommaire, était transporté dans les usines (ergasteria), oh on le soumettait : d'abord à une préparation mécanique (a, broyage, et b, lavage); puis à un traitement métallurgique (c, fusion, et d, coupellation).