Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
LES MOUVEMENTS DES EAUX SOUTERRAINES (94 organisées il y a plus de dix ans, la ville de Brüx a subi, en juillet 1895, en août, septembre et décembre 1896, enfin en décembre 1897, le terrible effet de ces glisse-
.sol). Au toit de la couche se trouvent, au milieu des
ments. On a pu observer alors une série de .phénomènes qui ne présentent pas moins d'intérêt pour le
encore aussi parfaitement déterminées qu'on le voudrait,
géologue (÷). que pour l'exploitant de mines ou l'hydraulicien.
Rappelons d'abord la coupe géologique du tertiaire bobémien. Dans son ensemble, ce terrain comprend troi termes :1° Etage inférieur prébasaltique, formé de grès, avec schistes argileux superposes, contenant des couches de charbon tourbeux et lamelleux ; 2° Étage moyen (surtout développé dans le ,Mittelgebirge), avec tufs basaltiques, conglomérats, etc. ; 3° Étage supérieur post-basaltique, formé de schistes et argiles, avec intercalations de sable aquifère, qui renferme les principales couches de
DANS LA RÉGION DE TEPLITZ ET DE BRÜX
125
argiles, des lentilles très irrégulières de sable aquifère, qui, en dépit de très nombreux sondages, ne sont pas
par suite de leurs fréquentes variations locales et des durcissements partiels qui peuvent les faire mécOnnaitre,
sur le passage de tel ou tel trou de sonde, mais dont la disposition d'ensemble -auprès de Briix semble pourtant bien la suivante (fig. 2 et Pl. II).
lignite. Auprès de Brüx, on exploité, dans ce dernier étage, une couche de charbon de 8 à 18 mètres de puissance, qui atteint localement 30 mètres vers Oberleutensdorf et 38 mètres vers Bilin. Cette couche; qui affleure
non loin de Brux, plonge sous la ville avec une pente d'environ 8° vers le Nord-Ouest, et atteint ses points les plus profonds à quelques kilomètres au Nord vers °bel-leutensdorf et Maria-Ratschitz (353 mètres au-dessous du (*) M. Fr. Suess a rapproché de ces sables aquifères mouvants le curieux phénomène des filons de sable, qui ont été observés par divers auteurs (notamment par Diller, dans le Nord de la Californie), au milieu
r,phtzcr
des roches les plus diverses. D'après Diller (Bull. of the Geai. Soc. o f America, New-York, 1890, t. I, p. 441), on voit, au milieu du crétacé, des
filons sableux, atteignant 2-,50 d'épaisseur et jusqu'à 12 kilomètres de long. Ces filons, postérieurs au plissement du crétacé, s'arrêtent aux couches pléistocènes superposées. La disposition régulière des éléments, et notamment des micas, parallèlement aux parois, témoigne d'unl.dépÔt à l'état fluide. Enfin diverses considérations ont conduit à penser que ces sables venaient d'en bas et s'étaient élevés dans des fissures ouvertes par un tremblement de terre. D'autres auteurs, E. Kalkowsky, A.-P. Pawlow, W. Cross, ont décrit des phénomènes semblables, bien que moins nets, dans divers pays.
Soncia9es Sonda9esprojetes etprofals de sondaaes
FIG. 2.
Carte de la région de Brbx, mettant en relief les dislocations. des couches tertiaires, d'après le lY Franz E. Suess.
Sous la ville même, une forte lentille, dont notre planche II montre les limites, ainsi que. les lignes de niveau au mur, peut avoir environ 500 Mètres de long