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LES MOUVEMENTS DES EAUX SOUTERRAINES
..sur une largeur à peu près pareille'. En moyenne, elle va ,- s'approfondissant de l'Est à l'Ouest, et 'présente, dans toute sa partie centrale, une puissance d'une vingtaine de mètres. A l'Ouest, elle est limitée par une faille NordSud XY, 'ou plutôt par un pli étiré, dont la méconnaissance a amené, comme nous le verrons, les-désastres 'de
Brilx. Puis elle disparaît on change complètement de caractère, et l'on n'a plus, à l'ouest de Brüx, au-dessus des couches exploitées par le puits Anna-Hilfsbau, que deux minces veines sableuses d'au plus 0rn,20 d'épaisseur,
qui, malgré cette minceur, ont joué, pour l'écoulement
des sables et de l'eau,- un rôle tout à fait curieux, et semblent recevoir leurs eaux souterrainement -de la grande lentille précédemment citée. Quand on examine ces sables aquifères au jour, dans les carrières oit on les exploite et où ils se sont trouvés asséchés, on constate que, lorsqu'ils ne renferment pas d'eau, ils. sont très consistants, au point de pouvoir être
entaillés en talus verticaux ;- l'eau seule leur donne la mobilité. Ce sont des accumulations de petits grains de quartz (avec parfois des parcelles de mica, 'un peu d'hématite ou de rutile microscopique), qui ont dô être empruntés aux noyaux quartzeux des micaschistes de l'Erzebirge. Ils présentent à un haut degré la stratification oblique fluviatile, avec une série de failles de tassement, qui n'atteignent pas les terrains sous-jacents. Les 'vides laissés entre les grains de quartz correspondent, en général, à un tiers du volume total, parfois à près de moitié. Quand on les remplit d'eau par imprégnation, on facilite, à un degré extraordinaire, le mouvement relatif de ces grains, qui, à l'état de sécheresse, frottent au contraire et se coincent les uns sur les autres. On obtient alors une sorte de roulement à billes, analogue à ceux qui sont aujourd'hui si usités en mécanique, et l'ensemble se comporte comme un véritable liquide. Vient-on à retirer
DANS LA RÉGION DE TEPLITZ ET DE BRibC.
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l'eau, même sous de fortes' pressions, le volume du sable ne change pas. Ces reniarques faites, voici comment se sont produits, à Brux, les effondrements de ces dernières années. Le premier a eu lieu le 19 et le 20 juillet 1895. Depuis longtemps, on se méfiait, dans la région, de ce sous-sol mobile et fugitif, dont on connaissait le danger ; on avait,
en conséquence, 'exécuté une série de 'sondages pour déterminer l'emplacement des sables aquifères ; mais, par
malheur; les deux sondages E et 27, les plus voisins de Brut, étaient tombés à l'Ouest de la- faille qui limite les sables aquifères de Brüx et dont on ignorait alors l'existence, du côté où ces sables disparaissent; le sondage20 'du Kaiserbad était aussi également au bord même de la lentille, et l'on en avait Conclu, avec une logique apparente, qu'il n'y avait pas de sables aquifères sous' Brüx en 'sorte qu'on s'était cru très prudent en laissant, le long de la Johnsdorferstrasse et du chemin .de fer, un massif de protection de 40 mètres, à l'ouest duquel on avait pris,
contre la limite d'exploitation, une première ligne de chantiers 1294, 1260, 1266, 1265, 1273. Puis on avait commencé à abattre une seconde ligne de tailles en.reculant vers le puits.
Rien dans les travaux n'avait attiré l'attention et, le' jour même de la catastrophe, le 19 juillet, à: quatre heures de l'après-midi, on avait visité le chantier 1294 sans faire aucune remarque spéciale. A neuf heures du oir, trois ouvriers, qui se trouvaient au voisinage, entendirent d'abord un choc, comme celui que produit la rencontre de -deux bennes, puis un bruit prolongé, comme celui d'une benne descendant un plan incliné ; un courant d'air éteignit leurs lampes, et un flot d'eau, parti probablement .dn. chantier 1260 (ou peut-être du 1266), envahit les galeries. Le point d'irruption, situé an minimum à la coté 112,