Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
140,
STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU
POUR LES ANNÉES 1891 A 1897
nant des vases accumulées sous l'eau. Un ouvrier arrivant au fond du travers-bancs, avec une lampe à feu nu, a enflammé ce gaz et a été légèrement brûlé.
charbon plus ou moins brûlé ; le courant d'air arrivant au chantier paraissait suffisant, et l'on arrosait, toutes les heures, les parois chaudes. L'explosion s'est produite peu de temps après le changeiuent de poste aumoment oit, après plus d'unéheure d'interruption de travail et près de trois heures d'interruption
III. Inflammations de gaz de distillation de la houille. Nous avons relevé les inflammations de gaz de distillation qui suivent. Nous citerons d'abord les flambées nombreuses des 10, 13 et 14 avril 1891, à la mine de Bourran, de la conces-
1 41
de l'arrosage, l'un des ouvriers recommençait à arroser
abondamment les parois ; elle a été attribuée à de l'oxyde
de carbone ayant filtré à travers le pilonnage depuis les et parvenu au contact de houille en
sion de Lassalle (département de l'Aveyron). Ces flambées, heureusement sans conséquences, auraient pu provoquer de graves accidents ; elles se sont produites entre un cof-.
points incendiés ignition.
frage imparfaitement étanche, derrière lequel continuait un incendie, et une petite galerie en cul-de-sac ayant servi à l'embouage des parties inférieures et qui laissait dégager des quantités importantes de gaz de distillation. On avait
cession de Seyrons et Paleyrets (Aveyron), mine explosion, sans accident de personne, s'est produite, tandis
vainement essayé d'arrêter ces dégagements en remblayant le cul-de-sac avec de la terre pilonnée. C'est au cours de ce travail que les flambées se sont produites au contadt de l'incendie (on n'employait que des lampes de sûreté); malgré un aérage assez actif, elles se répétèrent un grand nombre de fois. On réussit à les arrêter en activant l'aérage. Le 15 septembre 1891,à la même mine de Bourran, deux ouvriers ont été légèrement brûlés par une flambée de gaz, en s'approchant, dans une galerie insuffisamment aérée, d'un barrage établi pour contenir un feu ; l'un d'eux était muni, contrairement à une défense formelle, d'une lampe à feu nu. Le 13 mars 1892, deux ouvriers ont, de nouveau à la même mine, été brûlés ; ils étaient occupés à pratiquer, au voisinage d'un incendie, une galerie d'aérage destinée à remplacer une communication atteinte par l'incendie.
On procédait au coffrage de la galerie, et pour cela off commençait par abattre au toit et sur les côtés, le
Le 17 novembre 1891, à la mine de Combes de la con-
qu'on luttait contre un incendie ; plusieurs inflammations d'oxyde de carbone au contact de l'incendie même s'étaient produites dans la journée lorsque, à cinq heures et demie du soir, une véritable explosion a renversé deux barrages et trois ouvriers et a. fait sentir ses effets mécaniques dans toute la mine. Le 5 novembre 1892, au quartier de la Martinie, dans les exploitations à découvert de la- même mine, huit ouVriers ont été atteints par les flammes d'un incendie, par suite de l'effondrement du sol en un point oit l'on travaillait au-dessus de vides laissés par d'anciens travaux envahis par les feux.
Les victimes ont été brûlées par le mélange de gaz incandescents, qui s'est dégagé de ces excavations au moment de l'effondrement. Deux d'entre elles ont suc-
combé le lendemain.
Enfin la catastrophe de Blanzy, survenue le 4 février 1895 et qui a cotfté la vie à vingt-huit ouvriers, et occasionné des blessures à huit autres, a été attribuée
à -des gaz de distillation de la houille. L'accident s'est produit dans le quartier du piédroit ou