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STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU
de l'Est du puits
Sainte-Eugénie, dans la deuxième
POUR LES ANNÉES 1891 A 1897
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couche. Cette couche, formée de charbon à gaz très inflammable, tenant de 37 à 38 p; 100 de matières volatiles, et épaisse de 8 à 10 mètres, était exploitée par tranches horizontales successives, prises dans l'ordre montant et avait déjà donné lieu à plusieurs feux. Un incendie s'était déclaré dans la matinée du dimanche 3 février, entre la remonte du poste d'entretien le samedi
son- aérage très actif (la teneur du retour d'air ne dépassait pas, tous les jours précédents, un quart p. 100) ; elle était, par contre, forMée d'un charbon très riche en gaz. L'accident a été attribué à des gaz de distillation produits dans la partie barrée où le feu était devenu peu actif, et qu'une circonstance fortuite (peut-être un éboulement), aurait brusquement chassé sur une partie en combustion active au voisinage du courant d'air du niveau supérieur.
à dix heures du soir et la visite réglementaire du dimanche à midi. Il fut sans doute activé à ses débuts par un soufflage inopiné d'air comprimé dît à la destruction par le feu d'une partie d'une conduite alimentant un ventilateur. La journée du 3 et la nuit du 3 au 4 se passèrent à lutter
sept années sur lesquelles ont porté nos relevés, cinq
B. INFLAMMATIONS DE POUSSIkRES.
- Au cours des
explosions ont été attribuées aux poussières.
Le 21 juin 1893, à la fosse n° 7 de la concession de
contre l'incendie en cherchant à l'enfermer entre deux barrages établis à l'étage en exploitation ; mais, faute
Nceux (Pas-de-Calais), dans des travaux où l'on n'a jamais
d'unisolement suffisant, et par suite d'une fausse manoeuvre des robinets d'air, qui a eu pour effet de rétablir pendant quelques heures le soufflage d'air comprimé, arrêté dans l'après-midi du 3 par la fermeture de la conduite générale, l'incendie se développait au voisinage d'une galerie de tra-
inflammation de poussières consécutive à un coup de mine tiré pour déhourder une cheminée à charbon obstruée. Le 26 octobre_ 1893, à la mine dé lignite de Dauphin (Basses7Alpes), un grave accident a coûté la vie à quatre ouvriers (trois asphyxiés et un bridé) et en a blessé six autres (brûlures plus ou moins graves) ; il s'est produit à la suite du tirage d'un coup -de mine à la poudre noire. La recherche minutieuse du grisou au cours de l'enquête n'a permis d'en constater nulle part la présence d'une façon
çage de l'étage supérieur parcourue par le courant d'air. Le 4, à cinq heures du matin, peu après le renouvellement du poste, composé de vingt-six hommes sous -les ordres d'un maître mineur, une explosion considérable se produisit, chassant hors du puits une masse de fumées chaudes, .mais sans produire d'effets matériels importants. Tous les hommes employés à la lutte contre l'incendie étaient brûlés ou asphyxiés ; seuls ceux qui -étaient restés au voisinage de la recette, en particulier pour le service du traînage mécanique, ne subissaient qu'un commencement d'asphyxie peu grave. Vingt-huit hommes restaient dans les travaux, et une partie seulement des cadavres purent être retirés, le sauvetage ayant été arrêté par un éboulement considérable, derrière lequel l'incendie continuait avec intensité. La couche était peu grisouteuse, et
constaté de grisou, deux ouvriers ont été brûlés par une
certaine, et il a paru que l'accident devait être imputé à l'inflammation des poussières accumulées dans les cheminées -à charbon. A la suite de 'l'accident, des mesures
ont été prises pour éviter la pulvérisation du charbon dans les cheminées en les tenant constamment pleines, et
le tirage des coups de mine à la poudre noire dans le charbon a été interdit.
Le 1" juin 1894, la même mine a été le théâtre d'un accident analogue ; deux ouvriers ont été brûlés, l'un d'eux.
assez grièvement, par l'inflammation de poussières à la suite du tirage simultané de trois coups de mine à la poudre